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Séminaire Transatlantic Cultures - Cultures autochtones, nouvelles politiques muséales

le 5 avril 2024

Vendredi 5 avril 2024, de 16h à 19h
Institut National d’Histoire de l’Art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris,
Salle Mariette

Séance du 5 avril 2024, de 16h à 19h. En partenariat avec le projet « Américanisation par les arts » (MSH Paris-Saclay)

Cultures autochtones, nouvelles politiques muséales

- Maria Luisa Luca (Musée d’archéologie et d’ethnologie, Université de São Paulo) : « Penser avec les problèmes » : autour des collections et de la documentation en Amérique du Sud autochtone.

Dans cette intervention, Maria Luísa Lucas décrira un projet de documentation des répertoires graphiques, des pigments naturels et d’autres connaissances qui y sont associées chez les Bora (Amazonie colombienne). Cette expérience nous amènera à réfléchir sur les perspectives croisées de ses interlocuteurs Bora et des financeurs du projet, aussi bien en Amérique du Sud autochtone que dans les lieux de mémoire européens, face aux problèmes rencontrés. Elle soutiendra que les Bora nous invitent à formuler des activités de documentation qui combinent une attention : aux êtres non humains ; aux impacts sur les réseaux locaux de transmission ; et au désir que les connaissances soient effectivement enregistrées et conservées.

Maria Luísa Lucas est maître de conférences en ethnologie brésilienne au musée d’archéologie et d’ethnologie de l’Université de São Paulo (MAE-USP). Elle travaille en Amazonie depuis 2010, en particulier avec les Bora en Colombie. Ses recherches portent sur des questions telles que les régimes d’historicité et les relations asymétriques dans les basses terres sud-américaines, l’anthropologie de l’art, des objets et des musées, et les initiatives de restitution/retour, d’analyse et de production de collections.


- Eleonore Kissel (Musée du quai Branly – Jacques Chirac) : Questions de conservation matérielle dans le cadre des projets collaboratifs avec les communautés autochtones des Amériques et le musée du quai Branly – Jacques Chirac

L’intervention porte sur la manière dont sont conservées et restaurées les collections muséales issues de communautés autochtones d’Amérique du Nord de part et d’autre de l’Atlantique. Les exemples présentés proviennent d’établissements nord-américains, visités notamment lors d’un séjour de recherche effectué aux États-Unis. La comparaison avec les projets mis en œuvre au musée du quai Branly – Jacques Chirac à Paris permettra d’interroger les différences qui relèvent du contexte géographique, du cadre législatif, de l’environnement professionnel et des fondements culturels de la conservation-restauration des biens culturels.

Éléonore Kissel est diplômée de l’université Paris I – Panthéon Sorbonne en Conservation-Restauration des biens culturels (1994) et en Conservation préventive (1997). Co-fondatrice de l’agence de conseil In Extenso, elle a réalisé de nombreuses évaluations de collections avec des équipes multidisciplinaires dans des musées, monuments historiques, services d’archives et bibliothèques, essentiellement en France et occasionnellement en Amérique du Nord, en Asie et en Afrique. En 2014 elle a rejoint l’équipe du musée du quai Branly en tant que responsable du pôle Conservation-Restauration, où elle coordonne les projets de préservation et de conservation-restauration sur environ 370 000 objets, près de 800 000 photographies et 11 kml de fonds bibliothèques et d’archives. En 2022-2023 elle a été chercheure invitée pendant six mois à l’université de Californie à Los Angeles dans le programme UCLA/Getty en conservation-restauration des biens culturels, où elle a étudié la décolonisation des pratiques de conservation matérielle.


Modération : Anaïs Fléchet (Université Paris-Saclay, UVSQ)