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Quinzième séminaire du TIGRE (Texte, Image, Groupe de Recherche à l'École) 2020-2021
Quinzième séminaire du TIGRE, 2020-2021, second semestre Séminaire inter-universitaire de recherche animé par Évanghélia Stead. Professeur de littérature comparée et de culture de l’imprimé à l’UVSQ-Paris Saclay, membre de l’Institut Universitaire de France.
du 19 février 2021 au 9 avril 2021
Le vendredi après-midi, de 16h à 19h
Les 29 janvier, 5 et 19 février, 5,12,19 et 26 mars, et 9 avril 2021.
Les 29 janvier, 5 et 19 février, 5,12,19 et 26 mars, et 9 avril 2021.
Séminaire en distanciel, via Zoom
École Normale Supérieure, Département des Arts
MYTHES ET ILLUSTRATION
Ce séminaire aborde une large palette d’objets imprimés et illustrés, livres, mais aussi journaux, revues, périodiques de large et moyenne circulation, estampes et reproductions d’œuvres d’art, et à travers eux, la réception des œuvres littéraires et artistiques et leurs métamorphoses. Il initie les étudiants à l’analyse des imprimés comme des objets culturels et à la pratique de l’interdisciplinarité. Il associe l’histoire de l’art, la littérature, la littérature comparée, l’histoire du livre, les études sur les périodiques, les études de réception, la médiologie et la sémiologie.
À la suite des séminaires sur le livre comme objet culturel, modèles et réseaux des revues en Europe, et l’illustration en questions, le TIGRE se tourne vers le vaste domaine des mythes, gréco-latins, bibliques, et d’ailleurs. Comment lit-on les mythes à travers la culture de l’écrit et de l’imprimé ?
Le séminaire examinera :
A) la circulation des motifs iconographiques et l’interaction des langues autour de grands mythes littéraires;
B) la circulation des textes littéraires, l’iconographie et les autres formes culturelles (arts du spectacle, affiches, publicité, etc.);
C) la circulation des mythes et les autres formes médiatiques (cinéma, radio, internet).
1. 29 janvier 2021 : Ouverture du séminaire.
Séance 1 : Transmission des mythes. Manuscrits et imprimés : antiquité et temps modernes
Charles DELATTRE (Université de Lille et CNRS, UMR 8164, HALMA, Histoire Archéologie Littérature des Mondes Anciens) : « Des mythes à la poubelle. Composition et circulation d’un savoir mythologique écrit dans l'Antiquité »
Dans l’Antiquité grecque et romaine, de l’époque classique à l’époque impériale, l’écrit est largement pratiqué. Cependant il ne se diffuse pas de façon massive ou à grande distance, comme à l’époque moderne avec l’imprimé, mais par des canaux privés, multiples et concurrents, et finit souvent dans les poubelles. Les papyrus découverts dans les sables d’Égypte, dans les rebuts et les décharges antiques, nous donnent accès à tout un monde de l’écrit, où le mythe prend également sa place. Au milieu de la correspondance privée, des livres de compte et des pétitions judiciaires, on trouve également des fragments d’œuvres littéraires, qui participent à la création d’un univers poétique et mythologique similaire à celui que nous connaissons depuis la Renaissance comme « mythologie gréco-romaine ». De façon plus originale, on a retrouvé aussi des textes de commentaire, des annotations, des listes, des anthologies et des bouts de dictionnaire qui fondent un savoir mythologique en action. L’analyse non seulement des textes, mais des supports (identification de l'usage du papyrus, de l’écriture ou du type d’écriture, de réemplois éventuels, etc.) permet d’aller au delà des textes et de restituer des circuits, voire des gestes dans lesquels le savoir mythologique de l’époque trouve une incarnation.
Evanghelia STEAD (UVSQ Paris-Saclay, CHCSC, et Institut Universitaire de France) : « Faust, un mythe de l’imprimé ? Circulations par l’image »
Faust, compagnon de Gutenberg et inventeur de l’imprimerie ? Cette page moins connue du mythe de Faust, pourtant vivace depuis le XVIe siècle, a fasciné plusieurs auteurs jusqu’à Gérard de Nerval qui pensa à une tragédie restée à l’état de fragment, et lui consacra avec Joseph Méry L’Imagier de Harlem, drame-légende en cinq actes et dix tableaux (1851). Il nous servira de clé pour aborder la culture de l’illustration au XIXe siècle, siècle majeur des images et de l’imprimé, qui modifia le sens du terme illustration en français. L’exposé montrera la circulation des images et leur importance dans la compréhension, la diffusion et les fonctions de Faust, première partie, tragédie majeure de Goethe (1808).
2. 5 février 2021, séance 2 : Mythographie et iconographie de la Renaissance
Rachel DARMON (Université Paul Valéry-Montpellier III, Institut de Recherche sur la Renaissance, l'Age Classique et les Lumières, UMR 5186 du CNRS) : « La tradition mythographique à l’ère de l’imprimerie : diffusion européenne, traductions, illustrations »
Au XVIe siècle, on assiste à une multiplication des traités de mythographie présentant les « noms » et les « images » associés à chaque dieu païen de l’antiquité. L’étude des exemplaires conservés dans les différentes bibliothèques européennes nous montre comment, depuis leur lieu d’impression, ces traités mythographiques circulent ensuite très rapidement, de l’empire germanique à l’Italie en passant par Bâle ou Lyon. Tous annoncent dans leur titre traiter des « images » des dieux. Ils ne comportent pourtant aucune « image » au sens que nous prêtons aujourd’hui à ce terme ; aucune gravure n’est donnée à voir sur l’espace de la page imprimée, du moins dans les premières éditions. Nous chercherons donc à comprendre ce qui définit une « image » dans la culture des mythographies imprimées au XVIe siècle.
Lise WAJEMAN (Aix-Marseille Université), « Tomber amoureux d’une image »
À la Renaissance, peintres, sculpteurs et théoriciens reprennent des mythes antiques et des anecdotes anciennes, élevées au rang de modèles, pour saisir et penser l’efficace de l’art: la plupart des œuvres d’Apelle ou de Praxitèle sont perdues, mais les histoires de Campaspe ou de la Vénus de Cnide fournissent un répertoire de récits, de figures que des artistes contemporains – comme Michel-Ange – se plaisent à réinvestir. Ces figures sont lestées d’une autorité singulière: elles tirent leur pouvoir de l’effet érotique qu’elles exercent sur le spectateur. Elles prouvent donc combien les images affectent ceux qui les regardent.
3. 19 février 2021, séance 3 : Le mythe en spectacle
Jean-Claude YON (EPHE, PSL, SAPRAT, EA 4116) : « Offenbach en images. Iconographie d’un pourfendeur de mythes »
Dès Orphée aux enfers (1858), l’opérette s’attaque aux mythes avec une virulence qui suscite la polémique. Le répertoire de Jacques Offenbach (1819-1880) connaît un succès mondial qui fait du compositeur, le créateur du genre, une des principales figures du théâtre dramatique et lyrique de la seconde moitié du XIXe siècle. On s’attachera ici à voir comment ce succès s’est traduit par une profusion d’images de toutes natures.
Sylvie HUMBERT-MOUGIN (Université de Tours) : « Les mythes incarnés : théâtre et “anticomanie” sur la scène française au tournant des XIXe et XXe siècles »
Dans l’histoire de la scène française, les années du tournant des XIXe-XXe siècles correspondent à une vague d’« anticomanie » sans précédent ; les tragédies grecques antiques, traduites ou librement adaptées, sont partout présentes à l’affiche, aussi bien dans les salles officielles que sur les petites scènes dites « à côté », à Paris comme en province, où elles triomphent dans les nouveaux théâtres de plein air. Quelques exemples permettront d’observer dans sa diversité ce phénomène de mise en images et d’incarnation des figures et des scenarii mythiques de l’Antiquité grecque et de réfléchir à ses incidences.
4. 5 mars 2021, séance 4 : Figures et motifs du sommeil de l’Antiquité au XVIIe siècle
Virginie LEROUX (EPHE, PSL, SAPRAT, EA 4116) : « Mythologies du sommeil (Antiquité-Renaissance) »
La présentation analysera les représentations allégoriques d’Hypnos et de Somnus dans la céramique grecque, puis chez les poètes et les mythographes latins et néo-latins. Elle se concentrera ensuite sur quelques figures de dormeurs mythologiques, notamment la belle endormie, qui constitue une métaphore des effets de la contemplation, de l’inspiration poétique et de l’initiation esthétique, et Hercule, dont le sommeil a été investi d’enjeux éthiques et encomiastiques variés dans l’Antiquité et à la Renaissance. Il s’agira de réfléchir au processus d’objectivation et de personnification du sommeil, d’en approfondir la valeur heuristique, de décrypter les re-sémantisations des motifs et d’identifier des réseaux symboliques propres aux différents poètes et artistes.
Florence DUMORA (Université de Paris, Cérilac), « Variations sur le sommeil d'Endymion »
Le mythe d'Endymion est le mythe du dormeur perpétuel, aimé de la Lune, Séléné-Diane, mythe attaché le plus souvent à une toile romantique, celle de Girodet au Louvre. La tradition ancienne de la légende (dès Hésiode) reste fragmentaire, éparse et moins fixée encore que d'autres. Mais l'histoire de l'art montre l'ancienneté des représentations plastiques (bas-reliefs, sarcophages), qui connaissent un nouvel essor de la Renaissance à l'âge classique, à la fois en peinture, dans la poésie et l'opéra, et même dans le roman. Le mythe inspire des interprétations théologiques, politiques, morales et scientifiques – pour ce qui est d'Endymion astronome à l'âge de Galilée. Rayonnant à partir de l'exemple d'un livre illustré de 1624, l'Endymion, qui aurait déguisé les amours de son auteur, Jean Ogier de Gombauld, et de la reine Marie de Médicis, j'étudierai cette version du mythe d'Endymion comme un exemple remarquable du motif européen de la vie comme un songe.
5. 12 mars 2021, séance 5: Versions comiques des mythes en Europe centrale
Xavier GALMICHE (Sorbonne Université, UMR 8224 Cultures et sociétés d'Europe orientale, balkanique, médiane EUR’ORBEM, « Les métamorphoses de Momus : le moment de la trivialisation dans la culture comique d’Europe centrale (1820-1860) »
Un grand nombre d’œuvres comiques, du champ de la littérature ou des beaux arts (et parfois des deux, dans le cas des textes illustrés) de la fin du XVIIIe siècle et de la première moitié du XIXe siècle, illustrent un moment de bascule dans le rapport au trivial. D’une part, en accord avec les règles du genre héroïcomique, elles tendent à faire jouer l’un contre l’autre les pôles du noble et de l’humble, du haut et du bas, du sublime et du vulgaire. Mais d’autre part, les mutations radicales de la production et de la diffusion de la culture, que l’on peut caractériser comme une première vague de massification, aboutissent à une tendance inverse, où le trivial tend à être cultivé pour lui-même : non pas seulement, donc, la trivialisation comique, mais trivialisation du comique.
On trouve un bon exemple de cette contradiction dans les métamorphoses du motif abdéritain dans les littératures nationales d’Europe centrale : son « lancement » est marqué par la parution du célèbre roman de Wieland (Geschichte der Abderiten, 1774), adaptation à la matière allemande de la critique ancienne, et même antique, du philistinisme. Au XIXe siècle, les genres « à l’antique », comme la fable, l’épigramme, les poèmes héroïcomiques sont obsolescents en Europe occidentale. En revanche, en Europe centrale et orientale, ils font la preuve d’une remarquable rémanence : les références cultivées, voire érudites, aux modèles comiques antiques voisinent avec des références au populaire, et les deux registres se concurrencent et se contaminent, entraînant des effets inattendus : un motif d’un registre soutenu peut être employé à rebours, pour mieux affirmer la trivialité de la réalité.
Cette dissociation esthétique s’illustre à travers les figures emblématiques de la moquerie et de la dérision. A travers l’Europe moderne, c’est la figure de Momus, Dieu de la moquerie mis en scène par Lucien de Samosate, qui s’est imposée dans le contexte du genre héroïcomique, dont l’apogée est à situer au XVIIIe siècle . Au XIXe siècle, qui voit l’essor de nombreux autres genres satiriques et parodiques, elle s’efface au profit de celle du fou, du bouffon, souvent représenté sur l’arrière-fond d’un contexte moyenâgeux largement fantasmé. En Europe centrale et orientale, Momus coexiste partiellement avec le fou. L’exposé se propose d’examiner quelques occurrences de ces « néo-Momus » (Hongrie, Pologne, Bohême) qui, sous couvert d’une référence antiquisante, organisent le jeu populaire, voire populiste, de l’humour et du divertissement.
Jean BOUTAN (ERC PuppetPlays, Université Paul Valéry-Montpellier 3) : « Héroïnes burlesques : amazones et vierges guerrières dans les épopées héroïcomiques au tournant des XVIIIe et XIXe siècles »
Objet privilégié du rire et de la satire depuis l’Antiquité, c’est tout naturellement que les femmes sont aussi les héroïnes du genre héroïcomique en vogue à l’époque des Lumières, qui se réclame volontiers du patrimoine esthétique et littéraire classique. Le personnage de l’amazone, empruntant à la fois aux épopées antiques et à des traditions nationales redécouvertes à l’époque moderne, devient en même temps un lieu commun dans les nouvelles conceptions de la féminité qui se développent à la faveur de la Révolution française. A l’époque d’une renégociation du statut et de la place des femmes dans les sociétés européennes, ces personnages donnent matière à des représentations diverses aussi bien dans les textes que dans les programmes d’illustrations qui les accompagnent, conduisant à mettre en évidence différents motifs dans la réinterprétation des mythes : sujets licencieux, figures de mégères, femmes émancipées et Athéna casquées.
La rémanence du genre héroïcomique en Europe centrale montre bien les évolutions que connaissent alors ces personnages : la comparaison entre l’édition illustrée de La Pucelle de Voltaire parue en 1790 et les frontispices des deux parties du poème héroïcomique Děvín écrit par Šebestián Hněvkovský dans la dernière décennie du XVIIIe siècle, mais publié à Prague en 1805 seulement , souligne non seulement la circulation de ces motifs mythiques à l’échelle européenne, mais aussi le tournant que représentent ces années dans la représentation littéraire et graphique. Pour saisir la manière dont elles s’inscrivent dans le jeu pratiqué par les genres satiriques avec les clichés véhiculés par une société donnée, les illustrations de ces textes demandent à être situées dans un contexte plus large d’histoire de l’image, incluant également les corpus de caricatures qui fleurissent à partir de la Révolution française, y compris en Allemagne et dans les pays de l’Empire d’Autriche . Tantôt conservatrices et tantôt progressistes, elles apportent une perspective irrévérencieuse et critique sur cette période complexe de transition entre les Lumières tardives et l’aube du romantisme.
6. 19 mars 2021, séance 6 : Pinacothèques et musées en papier
Sandrine DUBEL (Université Clermont Auvergne, CELIS) « La pinacothèque de Philostrate »
Les Eikones du sophiste Philostrate (IIIe s. de notre ère) se présentent comme le récit de la visite commentée d’une collection privée par un sophiste et son groupe d’étudiants : on présentera ce dispositif textuel de circulation des mythes qui ne porte d’autre image que les représentations mentales suscitées par le travail d’écriture.
Ivanne RIALLAND (UVSQ Paris-Saclay, CHCSC), « Le musée et le livre pour enfants sur l’art »
Dans le cadre d’un projet de recherche consacré au livre pour enfants sur l’art, cette intervention explorera les liens entre l’objet livre et le musée d’art. Au regard de l’espace muséal, le livre d’art peut se faire « musée imaginaire » et proposer un autre espace d’appréhension de l’art. À l’initiative des musées, notamment, il peut aussi former une antichambre de la visite au musée : guide adapté aux jeunes lecteurs, il s’efforce, contre des à priori réels ou supposés, de rendre le lieu familier et les collections visibles et lisibles, leur ménageant des parcours et des modes d’appréhension d’espaces qui ne sont pas conçus pour eux. Préparation ou prolongation de la rencontre avec l’œuvre authentique, le livre peut ainsi, à côté des ateliers destinés aux jeunes publics dont sa conception émane parfois, introduire dans l’expérience du musée non seulement une signification, mais aussi une sensorialité paradoxalement plus riche que celle de la visite.
7. 26 mars 2021, séance 7 : Mythes politiques dans la presse magazine
Claire BLANDIN (LabSIC, LCP-IRISSO), Claire SECAIL (CNRS, IRISSO), Emilie ROCHE (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3), « “Je vous ai compris”. La fabrique du mythe gaullien dans Paris-Match au fil des années 1950 »
Notre intervention portera sur la construction médiatique du mythe du général de Gaulle dans les années 1950. Cette recherche s'appuie sur la récente numérisation d'une partie des collections de Paris-Match, L'Express et du Nouvel Observateur dans le cadre de l'ANR Numapresse. Par l'importance de leur diffusion, et l'impact des images qu'ils diffusent, les magazines sont à la fin des années 1950 une source majeure de l'élaboration des imaginaires collectifs. Il s'agit ici d'enquêter sur le rôle spécifique du récit médiatique dans l'élaboration d'un mythe politique contemporain majeur, en se centrant sur la période de la Guerre d'Algérie et sur les publications issues de Paris-Match, mais en s'ouvrant au reste du paysage médiatique, y compris audiovisuel.
8. 9 avril 2021, séance 8 : Mythes à l’écran
Jérôme BLOCH (Icare Entertainment, Directeur de production et producteur) « “Œil pour œil (...) pied pour pied”: du syncrétisme biblico-œdipien à l'œuvre dans le cinéma de science-fiction contemporain »
« Tu ne te nourris que de ténèbres : tu ne saurais me nuire, ni à moi, ni à quiconque voit la lumière, jamais » conjecture avec morgue Œdipe, aveugle — au sens figuré du terme, ici — à l’abominable vérité que lui professe Tirésias, prophète de malheur(s), dans la pièce de Sophocle. Tragique méprise dont les conséquences ne seront pas moins féroces que celles promises, dans la Bible, aux hommes inconséquents coupables d’homicide : « (…) tu feras payer corps pour corps, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied » …
Ce constat, de même que la curieuse proximité qu’entretiennent les châtiments corporels infligés à Œdipe dans le mythe grec et ceux réservés aux criminels dans le texte sacré hébraïque, n’aura sans doute pas échappé aux auteurs de films de science-fiction. Formés aux théories mythographiques universalistes, ces derniers ne pouvaient de facto que succomber à la tentation de fusionner les mythèmes œdipiens et vétérotestamentaires.
De l’aube des années 2000 (A.I. Intelligence Artificielle ) à la fin du « monde d’avant » (Gemini Man), du cinéma d’animation à grand spectacle (Metropolis) à la romance la plus intimiste (Eternal Sunshine of the Spotless Mind), nous interrogerons la portée psychanalytique et religieuse d’une sélection de films syncrétiques produits aux États-Unis et au Japon.
Pour télécharger le programme du séminaire en PDF
MYTHES ET ILLUSTRATION
Ce séminaire aborde une large palette d’objets imprimés et illustrés, livres, mais aussi journaux, revues, périodiques de large et moyenne circulation, estampes et reproductions d’œuvres d’art, et à travers eux, la réception des œuvres littéraires et artistiques et leurs métamorphoses. Il initie les étudiants à l’analyse des imprimés comme des objets culturels et à la pratique de l’interdisciplinarité. Il associe l’histoire de l’art, la littérature, la littérature comparée, l’histoire du livre, les études sur les périodiques, les études de réception, la médiologie et la sémiologie.
À la suite des séminaires sur le livre comme objet culturel, modèles et réseaux des revues en Europe, et l’illustration en questions, le TIGRE se tourne vers le vaste domaine des mythes, gréco-latins, bibliques, et d’ailleurs. Comment lit-on les mythes à travers la culture de l’écrit et de l’imprimé ?
Le séminaire examinera :
A) la circulation des motifs iconographiques et l’interaction des langues autour de grands mythes littéraires;
B) la circulation des textes littéraires, l’iconographie et les autres formes culturelles (arts du spectacle, affiches, publicité, etc.);
C) la circulation des mythes et les autres formes médiatiques (cinéma, radio, internet).
1. 29 janvier 2021 : Ouverture du séminaire.
Séance 1 : Transmission des mythes. Manuscrits et imprimés : antiquité et temps modernes
Charles DELATTRE (Université de Lille et CNRS, UMR 8164, HALMA, Histoire Archéologie Littérature des Mondes Anciens) : « Des mythes à la poubelle. Composition et circulation d’un savoir mythologique écrit dans l'Antiquité »
Dans l’Antiquité grecque et romaine, de l’époque classique à l’époque impériale, l’écrit est largement pratiqué. Cependant il ne se diffuse pas de façon massive ou à grande distance, comme à l’époque moderne avec l’imprimé, mais par des canaux privés, multiples et concurrents, et finit souvent dans les poubelles. Les papyrus découverts dans les sables d’Égypte, dans les rebuts et les décharges antiques, nous donnent accès à tout un monde de l’écrit, où le mythe prend également sa place. Au milieu de la correspondance privée, des livres de compte et des pétitions judiciaires, on trouve également des fragments d’œuvres littéraires, qui participent à la création d’un univers poétique et mythologique similaire à celui que nous connaissons depuis la Renaissance comme « mythologie gréco-romaine ». De façon plus originale, on a retrouvé aussi des textes de commentaire, des annotations, des listes, des anthologies et des bouts de dictionnaire qui fondent un savoir mythologique en action. L’analyse non seulement des textes, mais des supports (identification de l'usage du papyrus, de l’écriture ou du type d’écriture, de réemplois éventuels, etc.) permet d’aller au delà des textes et de restituer des circuits, voire des gestes dans lesquels le savoir mythologique de l’époque trouve une incarnation.
Evanghelia STEAD (UVSQ Paris-Saclay, CHCSC, et Institut Universitaire de France) : « Faust, un mythe de l’imprimé ? Circulations par l’image »
Faust, compagnon de Gutenberg et inventeur de l’imprimerie ? Cette page moins connue du mythe de Faust, pourtant vivace depuis le XVIe siècle, a fasciné plusieurs auteurs jusqu’à Gérard de Nerval qui pensa à une tragédie restée à l’état de fragment, et lui consacra avec Joseph Méry L’Imagier de Harlem, drame-légende en cinq actes et dix tableaux (1851). Il nous servira de clé pour aborder la culture de l’illustration au XIXe siècle, siècle majeur des images et de l’imprimé, qui modifia le sens du terme illustration en français. L’exposé montrera la circulation des images et leur importance dans la compréhension, la diffusion et les fonctions de Faust, première partie, tragédie majeure de Goethe (1808).
2. 5 février 2021, séance 2 : Mythographie et iconographie de la Renaissance
Rachel DARMON (Université Paul Valéry-Montpellier III, Institut de Recherche sur la Renaissance, l'Age Classique et les Lumières, UMR 5186 du CNRS) : « La tradition mythographique à l’ère de l’imprimerie : diffusion européenne, traductions, illustrations »
Au XVIe siècle, on assiste à une multiplication des traités de mythographie présentant les « noms » et les « images » associés à chaque dieu païen de l’antiquité. L’étude des exemplaires conservés dans les différentes bibliothèques européennes nous montre comment, depuis leur lieu d’impression, ces traités mythographiques circulent ensuite très rapidement, de l’empire germanique à l’Italie en passant par Bâle ou Lyon. Tous annoncent dans leur titre traiter des « images » des dieux. Ils ne comportent pourtant aucune « image » au sens que nous prêtons aujourd’hui à ce terme ; aucune gravure n’est donnée à voir sur l’espace de la page imprimée, du moins dans les premières éditions. Nous chercherons donc à comprendre ce qui définit une « image » dans la culture des mythographies imprimées au XVIe siècle.
Lise WAJEMAN (Aix-Marseille Université), « Tomber amoureux d’une image »
À la Renaissance, peintres, sculpteurs et théoriciens reprennent des mythes antiques et des anecdotes anciennes, élevées au rang de modèles, pour saisir et penser l’efficace de l’art: la plupart des œuvres d’Apelle ou de Praxitèle sont perdues, mais les histoires de Campaspe ou de la Vénus de Cnide fournissent un répertoire de récits, de figures que des artistes contemporains – comme Michel-Ange – se plaisent à réinvestir. Ces figures sont lestées d’une autorité singulière: elles tirent leur pouvoir de l’effet érotique qu’elles exercent sur le spectateur. Elles prouvent donc combien les images affectent ceux qui les regardent.
3. 19 février 2021, séance 3 : Le mythe en spectacle
Jean-Claude YON (EPHE, PSL, SAPRAT, EA 4116) : « Offenbach en images. Iconographie d’un pourfendeur de mythes »
Dès Orphée aux enfers (1858), l’opérette s’attaque aux mythes avec une virulence qui suscite la polémique. Le répertoire de Jacques Offenbach (1819-1880) connaît un succès mondial qui fait du compositeur, le créateur du genre, une des principales figures du théâtre dramatique et lyrique de la seconde moitié du XIXe siècle. On s’attachera ici à voir comment ce succès s’est traduit par une profusion d’images de toutes natures.
Sylvie HUMBERT-MOUGIN (Université de Tours) : « Les mythes incarnés : théâtre et “anticomanie” sur la scène française au tournant des XIXe et XXe siècles »
Dans l’histoire de la scène française, les années du tournant des XIXe-XXe siècles correspondent à une vague d’« anticomanie » sans précédent ; les tragédies grecques antiques, traduites ou librement adaptées, sont partout présentes à l’affiche, aussi bien dans les salles officielles que sur les petites scènes dites « à côté », à Paris comme en province, où elles triomphent dans les nouveaux théâtres de plein air. Quelques exemples permettront d’observer dans sa diversité ce phénomène de mise en images et d’incarnation des figures et des scenarii mythiques de l’Antiquité grecque et de réfléchir à ses incidences.
4. 5 mars 2021, séance 4 : Figures et motifs du sommeil de l’Antiquité au XVIIe siècle
Virginie LEROUX (EPHE, PSL, SAPRAT, EA 4116) : « Mythologies du sommeil (Antiquité-Renaissance) »
La présentation analysera les représentations allégoriques d’Hypnos et de Somnus dans la céramique grecque, puis chez les poètes et les mythographes latins et néo-latins. Elle se concentrera ensuite sur quelques figures de dormeurs mythologiques, notamment la belle endormie, qui constitue une métaphore des effets de la contemplation, de l’inspiration poétique et de l’initiation esthétique, et Hercule, dont le sommeil a été investi d’enjeux éthiques et encomiastiques variés dans l’Antiquité et à la Renaissance. Il s’agira de réfléchir au processus d’objectivation et de personnification du sommeil, d’en approfondir la valeur heuristique, de décrypter les re-sémantisations des motifs et d’identifier des réseaux symboliques propres aux différents poètes et artistes.
Florence DUMORA (Université de Paris, Cérilac), « Variations sur le sommeil d'Endymion »
Le mythe d'Endymion est le mythe du dormeur perpétuel, aimé de la Lune, Séléné-Diane, mythe attaché le plus souvent à une toile romantique, celle de Girodet au Louvre. La tradition ancienne de la légende (dès Hésiode) reste fragmentaire, éparse et moins fixée encore que d'autres. Mais l'histoire de l'art montre l'ancienneté des représentations plastiques (bas-reliefs, sarcophages), qui connaissent un nouvel essor de la Renaissance à l'âge classique, à la fois en peinture, dans la poésie et l'opéra, et même dans le roman. Le mythe inspire des interprétations théologiques, politiques, morales et scientifiques – pour ce qui est d'Endymion astronome à l'âge de Galilée. Rayonnant à partir de l'exemple d'un livre illustré de 1624, l'Endymion, qui aurait déguisé les amours de son auteur, Jean Ogier de Gombauld, et de la reine Marie de Médicis, j'étudierai cette version du mythe d'Endymion comme un exemple remarquable du motif européen de la vie comme un songe.
5. 12 mars 2021, séance 5: Versions comiques des mythes en Europe centrale
Xavier GALMICHE (Sorbonne Université, UMR 8224 Cultures et sociétés d'Europe orientale, balkanique, médiane EUR’ORBEM, « Les métamorphoses de Momus : le moment de la trivialisation dans la culture comique d’Europe centrale (1820-1860) »
Un grand nombre d’œuvres comiques, du champ de la littérature ou des beaux arts (et parfois des deux, dans le cas des textes illustrés) de la fin du XVIIIe siècle et de la première moitié du XIXe siècle, illustrent un moment de bascule dans le rapport au trivial. D’une part, en accord avec les règles du genre héroïcomique, elles tendent à faire jouer l’un contre l’autre les pôles du noble et de l’humble, du haut et du bas, du sublime et du vulgaire. Mais d’autre part, les mutations radicales de la production et de la diffusion de la culture, que l’on peut caractériser comme une première vague de massification, aboutissent à une tendance inverse, où le trivial tend à être cultivé pour lui-même : non pas seulement, donc, la trivialisation comique, mais trivialisation du comique.
On trouve un bon exemple de cette contradiction dans les métamorphoses du motif abdéritain dans les littératures nationales d’Europe centrale : son « lancement » est marqué par la parution du célèbre roman de Wieland (Geschichte der Abderiten, 1774), adaptation à la matière allemande de la critique ancienne, et même antique, du philistinisme. Au XIXe siècle, les genres « à l’antique », comme la fable, l’épigramme, les poèmes héroïcomiques sont obsolescents en Europe occidentale. En revanche, en Europe centrale et orientale, ils font la preuve d’une remarquable rémanence : les références cultivées, voire érudites, aux modèles comiques antiques voisinent avec des références au populaire, et les deux registres se concurrencent et se contaminent, entraînant des effets inattendus : un motif d’un registre soutenu peut être employé à rebours, pour mieux affirmer la trivialité de la réalité.
Cette dissociation esthétique s’illustre à travers les figures emblématiques de la moquerie et de la dérision. A travers l’Europe moderne, c’est la figure de Momus, Dieu de la moquerie mis en scène par Lucien de Samosate, qui s’est imposée dans le contexte du genre héroïcomique, dont l’apogée est à situer au XVIIIe siècle . Au XIXe siècle, qui voit l’essor de nombreux autres genres satiriques et parodiques, elle s’efface au profit de celle du fou, du bouffon, souvent représenté sur l’arrière-fond d’un contexte moyenâgeux largement fantasmé. En Europe centrale et orientale, Momus coexiste partiellement avec le fou. L’exposé se propose d’examiner quelques occurrences de ces « néo-Momus » (Hongrie, Pologne, Bohême) qui, sous couvert d’une référence antiquisante, organisent le jeu populaire, voire populiste, de l’humour et du divertissement.
Jean BOUTAN (ERC PuppetPlays, Université Paul Valéry-Montpellier 3) : « Héroïnes burlesques : amazones et vierges guerrières dans les épopées héroïcomiques au tournant des XVIIIe et XIXe siècles »
Objet privilégié du rire et de la satire depuis l’Antiquité, c’est tout naturellement que les femmes sont aussi les héroïnes du genre héroïcomique en vogue à l’époque des Lumières, qui se réclame volontiers du patrimoine esthétique et littéraire classique. Le personnage de l’amazone, empruntant à la fois aux épopées antiques et à des traditions nationales redécouvertes à l’époque moderne, devient en même temps un lieu commun dans les nouvelles conceptions de la féminité qui se développent à la faveur de la Révolution française. A l’époque d’une renégociation du statut et de la place des femmes dans les sociétés européennes, ces personnages donnent matière à des représentations diverses aussi bien dans les textes que dans les programmes d’illustrations qui les accompagnent, conduisant à mettre en évidence différents motifs dans la réinterprétation des mythes : sujets licencieux, figures de mégères, femmes émancipées et Athéna casquées.
La rémanence du genre héroïcomique en Europe centrale montre bien les évolutions que connaissent alors ces personnages : la comparaison entre l’édition illustrée de La Pucelle de Voltaire parue en 1790 et les frontispices des deux parties du poème héroïcomique Děvín écrit par Šebestián Hněvkovský dans la dernière décennie du XVIIIe siècle, mais publié à Prague en 1805 seulement , souligne non seulement la circulation de ces motifs mythiques à l’échelle européenne, mais aussi le tournant que représentent ces années dans la représentation littéraire et graphique. Pour saisir la manière dont elles s’inscrivent dans le jeu pratiqué par les genres satiriques avec les clichés véhiculés par une société donnée, les illustrations de ces textes demandent à être situées dans un contexte plus large d’histoire de l’image, incluant également les corpus de caricatures qui fleurissent à partir de la Révolution française, y compris en Allemagne et dans les pays de l’Empire d’Autriche . Tantôt conservatrices et tantôt progressistes, elles apportent une perspective irrévérencieuse et critique sur cette période complexe de transition entre les Lumières tardives et l’aube du romantisme.
6. 19 mars 2021, séance 6 : Pinacothèques et musées en papier
Sandrine DUBEL (Université Clermont Auvergne, CELIS) « La pinacothèque de Philostrate »
Les Eikones du sophiste Philostrate (IIIe s. de notre ère) se présentent comme le récit de la visite commentée d’une collection privée par un sophiste et son groupe d’étudiants : on présentera ce dispositif textuel de circulation des mythes qui ne porte d’autre image que les représentations mentales suscitées par le travail d’écriture.
Ivanne RIALLAND (UVSQ Paris-Saclay, CHCSC), « Le musée et le livre pour enfants sur l’art »
Dans le cadre d’un projet de recherche consacré au livre pour enfants sur l’art, cette intervention explorera les liens entre l’objet livre et le musée d’art. Au regard de l’espace muséal, le livre d’art peut se faire « musée imaginaire » et proposer un autre espace d’appréhension de l’art. À l’initiative des musées, notamment, il peut aussi former une antichambre de la visite au musée : guide adapté aux jeunes lecteurs, il s’efforce, contre des à priori réels ou supposés, de rendre le lieu familier et les collections visibles et lisibles, leur ménageant des parcours et des modes d’appréhension d’espaces qui ne sont pas conçus pour eux. Préparation ou prolongation de la rencontre avec l’œuvre authentique, le livre peut ainsi, à côté des ateliers destinés aux jeunes publics dont sa conception émane parfois, introduire dans l’expérience du musée non seulement une signification, mais aussi une sensorialité paradoxalement plus riche que celle de la visite.
7. 26 mars 2021, séance 7 : Mythes politiques dans la presse magazine
Claire BLANDIN (LabSIC, LCP-IRISSO), Claire SECAIL (CNRS, IRISSO), Emilie ROCHE (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3), « “Je vous ai compris”. La fabrique du mythe gaullien dans Paris-Match au fil des années 1950 »
Notre intervention portera sur la construction médiatique du mythe du général de Gaulle dans les années 1950. Cette recherche s'appuie sur la récente numérisation d'une partie des collections de Paris-Match, L'Express et du Nouvel Observateur dans le cadre de l'ANR Numapresse. Par l'importance de leur diffusion, et l'impact des images qu'ils diffusent, les magazines sont à la fin des années 1950 une source majeure de l'élaboration des imaginaires collectifs. Il s'agit ici d'enquêter sur le rôle spécifique du récit médiatique dans l'élaboration d'un mythe politique contemporain majeur, en se centrant sur la période de la Guerre d'Algérie et sur les publications issues de Paris-Match, mais en s'ouvrant au reste du paysage médiatique, y compris audiovisuel.
8. 9 avril 2021, séance 8 : Mythes à l’écran
Jérôme BLOCH (Icare Entertainment, Directeur de production et producteur) « “Œil pour œil (...) pied pour pied”: du syncrétisme biblico-œdipien à l'œuvre dans le cinéma de science-fiction contemporain »
« Tu ne te nourris que de ténèbres : tu ne saurais me nuire, ni à moi, ni à quiconque voit la lumière, jamais » conjecture avec morgue Œdipe, aveugle — au sens figuré du terme, ici — à l’abominable vérité que lui professe Tirésias, prophète de malheur(s), dans la pièce de Sophocle. Tragique méprise dont les conséquences ne seront pas moins féroces que celles promises, dans la Bible, aux hommes inconséquents coupables d’homicide : « (…) tu feras payer corps pour corps, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied » …
Ce constat, de même que la curieuse proximité qu’entretiennent les châtiments corporels infligés à Œdipe dans le mythe grec et ceux réservés aux criminels dans le texte sacré hébraïque, n’aura sans doute pas échappé aux auteurs de films de science-fiction. Formés aux théories mythographiques universalistes, ces derniers ne pouvaient de facto que succomber à la tentation de fusionner les mythèmes œdipiens et vétérotestamentaires.
De l’aube des années 2000 (A.I. Intelligence Artificielle ) à la fin du « monde d’avant » (Gemini Man), du cinéma d’animation à grand spectacle (Metropolis) à la romance la plus intimiste (Eternal Sunshine of the Spotless Mind), nous interrogerons la portée psychanalytique et religieuse d’une sélection de films syncrétiques produits aux États-Unis et au Japon.
Pour télécharger le programme du séminaire en PDF
Informations complémentaires
Séminaire ouvert aux étudiants à partir du Master (3 ECTS ou 6 ECTS selon le statut de l’étudiant).
Huit séances de 3h, le vendredi après-midi, 16h-19h, les 29 janvier, 5 et 19 février, 5, 12, 19 et 26 mars et 9 avril 2020.
Le séminaire se tiendra en distanciel via Zoom. Il est nécessaire de s’inscrire au préalable.
Contact : evanghelia.stead@uvsq.fr
Huit séances de 3h, le vendredi après-midi, 16h-19h, les 29 janvier, 5 et 19 février, 5, 12, 19 et 26 mars et 9 avril 2020.
Le séminaire se tiendra en distanciel via Zoom. Il est nécessaire de s’inscrire au préalable.
Contact : evanghelia.stead@uvsq.fr