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[Éthiques & Mythes de la création] La construction de la vérité par les archives
Séminaire de recherche interdisciplinaire sus la direction de Sylvie DALLET
le 4 décembre 2019
Le 4 décembre 2019, de 14 à 17h.
24 rue des écoles, 75005 Paris
La vérité historique est une connaissance complexe, qui se complète indéfiniment à partir des archives que l’on consulte ou que l’on occulte. À partir de ces expériences de recherches, l’opinion publique (ou les politiques publiques) privilégient le plus souvent, au travers des images - force ou des mots - valises , des récits parfois trop homogènes qu’il est nécessaire de réinterroger régulièrement.
Autour de cette construction qui est aussi invention de la vérité, toujours à réajuster, des spécialistes (archives écrites, littéraires et audiovisuelles) vont corroborer leurs expertises et leurs démarches :
Sylvie DALLET : "De l'invention de la vérité, genèses et chemins de traverse"
Résumé : au travers de son expérience du cinéma "comme source et agent de l'Histoire" (Ferro), Sylvie Dallet questionne également les romans historiques et les essais qui bousculent les récits linéaires de l'Histoire contemporaine.
Jean-Clément MARTIN : « D'un mensonge devenu vérité universelle : la Terreur »
Résumé : Retour sur l'accusation fallacieuse rendant Robespierre responsable du système de terreur et du succès mondial de cette invention qui a généré des milliers de page de littérature, de philosophie, d'histoire... Nous vivons une époque où les spectres de la terreur, qu'elle soit brune, rouge ou noire, ne cessent de nous submerger, de réanimer les souvenirs, de nous interroger sur le rôle de la terreur dans notre histoire. Jean-Clément Martin rappelle comment "la Terreur" a été inventée, en 1794, après la mort de Robespierre dans le but de le rendre responsable des violences commises et de clore la révolution populaire. Cette invention s'est imposée, pendant deux siècles, parce qu'elle satisfaisait le goût du macabre et du mélodrame, autant qu'une aspiration au sublime et à l'enthousiasme. La Terreur a fondé une nouvelle philosophie de l'Histoire, celle de Hegel et a permis des interprétations métaphysiques ou spirituelles.
CV succinct : professeur émérite d’Histoire contemporaine (université de Paris I Sorbonne), Jean Clément Martin a écrit de nombreux ouvrages consacrées à la Révolution française, dont les derniers : Les échos de la Terreur. Vérités d'un mensonge d'État 1794-2001, Agora, 2019 et, La Terreur, vérités et légendes, Perrin, 2017
Frédéric ROLLAND : “Les archives filmiques rares, sources de connaissances complexes”
Résumé : Le temps est devenu la ressource première. Dans le domaine de l’image d’archive, des restrictions d’accès liées à la la nature des supports anciens, la marchandisation des contenus numériques ou encore, de mauvais référencements et indexations poussent de nombreux professionnels « recherchistes » (principalement pour la télévision) mais également des chercheurs, à se satisfaire d’archives les plus facilement accessibles. Les grandes banques d’images animées comme Ina MEDIAPRO ou Gaumont-Pathé Archives mais aussi, tout simplement, les plates-formes comme Youtube agrègent une très grande part des ressources qui seront utilisées au final, alors que de nombreux autres documents existent dans des fonds trop peu connus ou moins facilement accessibles.
Dès lors, on assiste à des formes de la fameuse « Twittérisation des esprits » que l’on trouve également dans la recherche ou le documentaire.
Il faut se battre pour résister aux pressions diverses qui poussent d’une part ceux qui cherchent à limiter leur curiosité et, d’autre part, ceux qui disposent de collections publiques ou privées à limiter l’accès à leurs fonds pour des questions juridiques ou encore en l’absence d’un modèle économique démontré pour les films.
À travers d’exemples choisis dans les fonds publics et privés, Frédéric Rolland analysera l’usage ancien et renouvellé des informations contenues dans les oeuvres filmiques.
CV succinct : Réalisateur et collectionneur de films argentiques, Frédéric Rolland est le responsable de la Cinémathèque Centrale de l’Enseignement Public à la Direction des Bibliothèques Universitaires de la Sorbonne-Nouvelle, consultant sur les archives filmiques et Docteur en cinéma et télévision.
Autour de cette construction qui est aussi invention de la vérité, toujours à réajuster, des spécialistes (archives écrites, littéraires et audiovisuelles) vont corroborer leurs expertises et leurs démarches :
Sylvie DALLET : "De l'invention de la vérité, genèses et chemins de traverse"
Résumé : au travers de son expérience du cinéma "comme source et agent de l'Histoire" (Ferro), Sylvie Dallet questionne également les romans historiques et les essais qui bousculent les récits linéaires de l'Histoire contemporaine.
Jean-Clément MARTIN : « D'un mensonge devenu vérité universelle : la Terreur »
Résumé : Retour sur l'accusation fallacieuse rendant Robespierre responsable du système de terreur et du succès mondial de cette invention qui a généré des milliers de page de littérature, de philosophie, d'histoire... Nous vivons une époque où les spectres de la terreur, qu'elle soit brune, rouge ou noire, ne cessent de nous submerger, de réanimer les souvenirs, de nous interroger sur le rôle de la terreur dans notre histoire. Jean-Clément Martin rappelle comment "la Terreur" a été inventée, en 1794, après la mort de Robespierre dans le but de le rendre responsable des violences commises et de clore la révolution populaire. Cette invention s'est imposée, pendant deux siècles, parce qu'elle satisfaisait le goût du macabre et du mélodrame, autant qu'une aspiration au sublime et à l'enthousiasme. La Terreur a fondé une nouvelle philosophie de l'Histoire, celle de Hegel et a permis des interprétations métaphysiques ou spirituelles.
CV succinct : professeur émérite d’Histoire contemporaine (université de Paris I Sorbonne), Jean Clément Martin a écrit de nombreux ouvrages consacrées à la Révolution française, dont les derniers : Les échos de la Terreur. Vérités d'un mensonge d'État 1794-2001, Agora, 2019 et, La Terreur, vérités et légendes, Perrin, 2017
Frédéric ROLLAND : “Les archives filmiques rares, sources de connaissances complexes”
Résumé : Le temps est devenu la ressource première. Dans le domaine de l’image d’archive, des restrictions d’accès liées à la la nature des supports anciens, la marchandisation des contenus numériques ou encore, de mauvais référencements et indexations poussent de nombreux professionnels « recherchistes » (principalement pour la télévision) mais également des chercheurs, à se satisfaire d’archives les plus facilement accessibles. Les grandes banques d’images animées comme Ina MEDIAPRO ou Gaumont-Pathé Archives mais aussi, tout simplement, les plates-formes comme Youtube agrègent une très grande part des ressources qui seront utilisées au final, alors que de nombreux autres documents existent dans des fonds trop peu connus ou moins facilement accessibles.
Dès lors, on assiste à des formes de la fameuse « Twittérisation des esprits » que l’on trouve également dans la recherche ou le documentaire.
Il faut se battre pour résister aux pressions diverses qui poussent d’une part ceux qui cherchent à limiter leur curiosité et, d’autre part, ceux qui disposent de collections publiques ou privées à limiter l’accès à leurs fonds pour des questions juridiques ou encore en l’absence d’un modèle économique démontré pour les films.
À travers d’exemples choisis dans les fonds publics et privés, Frédéric Rolland analysera l’usage ancien et renouvellé des informations contenues dans les oeuvres filmiques.
CV succinct : Réalisateur et collectionneur de films argentiques, Frédéric Rolland est le responsable de la Cinémathèque Centrale de l’Enseignement Public à la Direction des Bibliothèques Universitaires de la Sorbonne-Nouvelle, consultant sur les archives filmiques et Docteur en cinéma et télévision.
Informations complémentaires
En partenariat avec l'Institut Charles Cros.