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Ethiques et mythes de la création (2018-2019)

Cette séance consacrée à La création féminine en Chine avec les exposés de Daniel Bergez (Une création collective, artisanale et domestique : les « petites chaussures » dans la Chine ancienne), Ziqi Peng (L'émergence des femmes vidéastes chinoises), Tian Wang (Marceline Loridan : en Chine avec Joris Ivens).

le 14 novembre 2018

Mercredi 14 novembre
De 14h à 18h
l'Espace Harmattan
24 rue des Écoles,
75005 Paris
Un accompagnement filmique est organisé en collaboration avec la Cinémathèque de l‘enseignement (CANOPÉ, merci à Frédéric ROLLAND)

[style3;Programme]

Sylvie DALLET : "Parcours artistiques croisés : de Pan Yuliang, première peintre chinoise à l’école des Beaux-Arts de Lyon aux étudiantes en thèse."

Daniel BERGEZ :  "Une création collective, artisanale et domestique :  les « petites chaussures » dans la Chine ancienne"
Biographie : Agrégé et docteur d’État ès Lettres et Sciences Humaines, professeur de Chaire supérieure en khâgne au lycée Henri-IV à Paris. Il est également peintre et critique d’art. Il a, depuis dix ans, orienté ses publications vers les rapports entre création picturale et création littéraire. Deux ouvrages font références sur les rapports entre littérature et peinture : Littérature et peinture (A. Colin, 2004, nouvelle édition 2011),  Peindre Écrire. Le dialogue des arts ( 2008) et Écrire la nature (de l’Antiquité à nos jours (2015). Directeur de collections universitaires, critique littéraire et critique d’art, il est aussi commissaire d’expositions, artiste-peintre, médaille d’or des Artistes Français et du Mérite et Dévouement Français, exposé régulièrement en France, aux États-Unis, au Japon et en Chine. Daniel BERGEZ a reçu deux prix de l’Institut (Académie des Beaux-Arts) : en 2014 pour son livre sur Gao Xingjian, et en 2018 pour son travail pictural. Il est commissaire d’exposition (avec la productrice Ziqi Peng) de l’exposition  temporaire « Lotus d’or. L'art de la petite chaussure dans la Chine ancienne » à Paris du 3 au 26 octobre 2018.
Résumé de l’intervention : Ces chaussures sont les témoins d’un art artisanal et collectif, qui s’est transmis de génération en génération sur un millénaire. Elles ont souvent été réalisées par les femmes elles-mêmes en rapport avec la coutume des pieds bandés, qui s’est imposée à presque toute la société chinoise (en dehors des pauvres) jusqu’à son interdiction définitive en 1949. Cette pratique mutilante et souvent très douloureuse présentait, pour la société patriarcale, un intérêt érotique et contraignait les femmes à demeurer dans l’espace domestique. Leur ornementation traduit une recherche de beauté et une exigence artistique qui s’inscrivent dans un contexte idéologique où la beauté semble le corollaire nécessaire d’une violence exercée sur le corps féminin.Ces chaussures (une quarantaine) n’étaient jamais sorties de Chine, et n’avaient, jusqu’à ce jour, jamais été exposées. Il s’agissait donc d’une première mondiale.

Ziqi PENG : "Émergence et singularité des femmes vidéastes chinoises"
Biographie : Galeriste, agent d’artistes et commissaire d’exposition, Ziqi Peng écrit une thèse sur l’émergence de la création vidéo féminine en Chine contemporaine (CHCSC, UVSQ). Elle a crée différents concours de peinture entre la Chine et la France, à la recherche des talents chinois contemporains. Elle collabore par ailleurs avec le Festival des Arts ForeZtiers depuis 2015 et a organisé en octobre 2018 à Paris (Daniel Bergez, commissaire d’exposition) une exposition sur « L’art de la petite chaussure dans la Chine ancienne ».
Résumé de l’intervention : Depuis le retour de Hongkong, l’organisation des J.O à Pékin et de l’Exposition Universelle à Shanghai, les Chinois croient fermement en une Chine forte, mais dont l’expression n’est pas exempte de contradictions. Après avoir rencontré les artistes contemporains, j’ai remarqué que les artistes femmes en Chine n’ont pas de reconnaissance sociale sauf dans l’art vidéo. J’ai donc décidé de proposer une nouvelle orientation de ma thèse de doctorat, qui devient ainsi « L’exception féminine chinoise dans l’art vidéo ». Ainsi, le rapport entre la montée en puissance des artistes femmes et l’image symbolique patriarcale d’un pays puissant est particulièrement intéressante à étudier. Pour comprendre cette situation, je présenterai l’historique de l’évolution de la trilogie « artiste femme chinoise » depuis l’art ancien jusqu’à l’art contemporain.

Tian WANG:
Biographie : Traductrice et enseignante de chinois en France, Tian WANG  termine une thèse sur les relations de Joris Ivens avec la Chine (CHCSC, université de Versailles Saint-Quentin).
Résumé de l’intervention : Marceline Loridan a accompagné le cinéaste Joris Viens au Vietnam, puis en Chine au travers plusieurs films qu’ils ont co-réalisés, dont Comment Yukong déplaça les montagnes. Elle s’est expliqué longuement sur sa participation aux films du couple, axant son expression sur la qualité du son, mais aussi sur le choix des séquences les plus expressives.