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[Soutenance de thèse] Les politiques symboliques des fascismes français et belge (1933-1944), étude comparée.

Soutenance de thèse de Jean-Félix Lapille

le 8 décembre 2023

Vendredi 8 décembre 2023, à 14h
Bibliothèque universitaire de Versailles-Saint-Quentin, 45 boulevard Vauban, 78280 Guyancourt
Salle : auditorium
Résumé :
Cette thèse étudie les politiques symboliques du Francisme, du Rexisme, du Parti populaire français etdu Rassemblement national populaire, de leurs créations dans l’entre-deux-guerres à leur fuite duterritoire national en 1944. Il s’agit donc d’abord de s’intéresser à la production emblématique de cespartis au travers des images et des mots qu’ils mobilisent pour se dire et pour convaincre. En effet, laproduction symbolique assume un double rôle de définition identitaire et d’outil de propagande. Cesproductions symboliques s’insèrent elles-mêmes dans un cadre spatio-temporel partisan, défini par lesmoyens de la production monumentale et rituelle. Les partis politiques instituent ainsi leurs proprescalendriers, tantôt en opposition, tantôt en synchronie avec le calendrier civil et religieux commun, dela même façon qu’ils habitent des lieux tantôt exclusivement appropriés, tantôt partagés. Enfin, lespartis ont bien sûr la vocation de prendre le pouvoir, c’est pourquoi ils utilisent leurs productionssymboliques comme des outils de conquête pour persuader, convaincre, ou brutaliser. Bien que cespartis aient été dans le « champ magnétique » des fascismes durant l’entre-deux-guerres, le choix dela collaboration, effectué après la défaite de la France et de la Belgique en 1940, est l’occasion d’unréagencement symbolique, où le modèle national-socialiste se fait plus important. Cette attraction n’estpourtant pas exclusive, c’est pourquoi les politiques symboliques de ces partis sont étudiés sous unangle comparatif, puisque durant toute la période on observe la circulation des productionssymboliques entre des partis qui s’observent, s’imitent, se distinguent, s’opposent. Pour faire l’étude deces politiques symboliques, on sollicite plus particulièrement le fond dit « de Moscou » conservé auxArchives nationales, ainsi que les fonds bien connus de la préfecture de police de Paris. En outre on s’appuie sur les productions iconographiques de ces partis conservés à La Contemporaine ou à laCEGESOMA, par exemple.

Membres du jury :
Marie-Anne Matard-Bonucci (Université Paris 8, examinatrice)
Olivier Wieviorka (ENS Paris-Saclay, examinateur)
Caroline Moine (Université Versailles-Saint-Quentin, examinatrice)
Olivier Dard (Sorbonne Université, rapporteur)
Laurent Joly (CNRS, rapporteur)
Christian Delporte (Université Versailles-Saint-Quentin, directeur de thèse)