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[Soutenance de thèse] Joris Ivens et la Chine : Histoire d'une longue relation
Soutenance de thèse de Tian Wang
le 21 septembre 2022
Mercredi 21 septembre 2022 à 14h30
École Normale Supérieure
45 rue d'Ulm, 75005 Paris
Amphi Galois
45 rue d'Ulm, 75005 Paris
Amphi Galois
Résumé :
Le cinéaste néerlandais Joris Ivens (1898-1989) a réalisé quatre films majeurs en Chine, à quatre moments historiques cruciaux : Les 400 millions (1938), Lettres de Chine (1958), Comment Yukong déplaça les montagnes (1972-1975) et Une histoire de vent (1985-1987). Il avoue avoir noué une « relation unique » avec ce pays alors qu'il n'y a jamais vraiment habité ni parlé sa langue. Selon l'axe défini par Marc Ferro : « le cinéma, source et agent de l'Histoire », le présent travail tente d'étudier la longue relation entre cet artiste occidental engagé et ce pays d'Extrême-Orient en perpétuel mouvement pendant un demi-siècle, à travers l'analyse de ces quatre films. Afin de mieux analyser cette relation, nous prenons comme cadre la vie de Joris Ivens, soit de 1898 à 1989, pour reconstituer une toile de fond aussi complète que possible où se croisent d'importants courants idéologiques, politiques, culturels et artistiques du XXe siècle. L'étude s'organise de façon chronologique et s'appuie sur le croisement des sources chinoises et occidentales, composées d'écrits, films, archives (publiques et privées), et entretiens de première main. Les cinquante années de relation entre Joris Ivens et la Chine, permettent de revisiter l'histoire de la Chine, du communisme, celle du cinéma ainsi que l'évolution des regards occidentaux portés sur cette « altérité » éternelle.
Abstract:
Dutch filmmaker Joris Ivens (1989-1989) directed four major films in China, each of which was made at a crucial historical juncture : The 400 Million (1938), Before spring (1958), How Yukong Moved the Mountains (1972-1975) and A Tale of the Wind (1985-1987). In his own account, he entertained a "unique relationship" with the country even though he never made it his home nor did he understand its language. This study delves into the long relationship between the activist filmmaker and a China in perpetual upheaval by analyzing these four films, framing cinema as "source and agent of History" (Marc Ferro). Ivens's life trajectory is shown to bring together major ideological, political, cultural and artistic currents of the twentieth century. The research unfolds chronologically, combining Chinese and Western sources including films, public and private archives, other written materials and first-hand interviews. Ivens's half-a-century relationship with China makes it possible to revisit the respective histories of China, of communism and of cinema, while casting light on the transformations of Western perceptions of China as eternal "Other".
Membres du jury :
Sylvie DALLET - Professeur des universités, Université Paris-Saclay GS Humanités - Sciences du Patrimoine, Direction de thèse
Antoine DE BAECQUE - Professeur des universités, École Normale supérieure de Paris, Examinateur
Caroline MOINE - Professeure des universités, Université Paris-Saclay, Examinateur
Siyan JIN - Professeure des universités, Université d'Artois, Rapporteur
Régis LATOUCHE - Maître de conférences, Université de Lorraine, Rapporteur
André STUFKENS - Professeur, Fondation Joris Ivens, Examinateur
Le cinéaste néerlandais Joris Ivens (1898-1989) a réalisé quatre films majeurs en Chine, à quatre moments historiques cruciaux : Les 400 millions (1938), Lettres de Chine (1958), Comment Yukong déplaça les montagnes (1972-1975) et Une histoire de vent (1985-1987). Il avoue avoir noué une « relation unique » avec ce pays alors qu'il n'y a jamais vraiment habité ni parlé sa langue. Selon l'axe défini par Marc Ferro : « le cinéma, source et agent de l'Histoire », le présent travail tente d'étudier la longue relation entre cet artiste occidental engagé et ce pays d'Extrême-Orient en perpétuel mouvement pendant un demi-siècle, à travers l'analyse de ces quatre films. Afin de mieux analyser cette relation, nous prenons comme cadre la vie de Joris Ivens, soit de 1898 à 1989, pour reconstituer une toile de fond aussi complète que possible où se croisent d'importants courants idéologiques, politiques, culturels et artistiques du XXe siècle. L'étude s'organise de façon chronologique et s'appuie sur le croisement des sources chinoises et occidentales, composées d'écrits, films, archives (publiques et privées), et entretiens de première main. Les cinquante années de relation entre Joris Ivens et la Chine, permettent de revisiter l'histoire de la Chine, du communisme, celle du cinéma ainsi que l'évolution des regards occidentaux portés sur cette « altérité » éternelle.
Abstract:
Dutch filmmaker Joris Ivens (1989-1989) directed four major films in China, each of which was made at a crucial historical juncture : The 400 Million (1938), Before spring (1958), How Yukong Moved the Mountains (1972-1975) and A Tale of the Wind (1985-1987). In his own account, he entertained a "unique relationship" with the country even though he never made it his home nor did he understand its language. This study delves into the long relationship between the activist filmmaker and a China in perpetual upheaval by analyzing these four films, framing cinema as "source and agent of History" (Marc Ferro). Ivens's life trajectory is shown to bring together major ideological, political, cultural and artistic currents of the twentieth century. The research unfolds chronologically, combining Chinese and Western sources including films, public and private archives, other written materials and first-hand interviews. Ivens's half-a-century relationship with China makes it possible to revisit the respective histories of China, of communism and of cinema, while casting light on the transformations of Western perceptions of China as eternal "Other".
Membres du jury :
Sylvie DALLET - Professeur des universités, Université Paris-Saclay GS Humanités - Sciences du Patrimoine, Direction de thèse
Antoine DE BAECQUE - Professeur des universités, École Normale supérieure de Paris, Examinateur
Caroline MOINE - Professeure des universités, Université Paris-Saclay, Examinateur
Siyan JIN - Professeure des universités, Université d'Artois, Rapporteur
Régis LATOUCHE - Maître de conférences, Université de Lorraine, Rapporteur
André STUFKENS - Professeur, Fondation Joris Ivens, Examinateur
Informations complémentaires
Pour toute information complémentaire, veuillez écrire à sylvie.dallet@uvsq.fr ou wangtian76@gmail.com
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