Aller au contenu

| | |

Vous êtes ici : CHCSCFRSoutenances de thèses et HDR

[Soutenance de thèse] Femmes et cinéastes dans l’espace public Iranien (1968-2023) : les paradoxes de la création

Soutenance de thèse de Bita Ebrahimi

le 21 octobre 2025

Mardi 21 octobre 2025
14h
UVSQ
5 Bd d'Alembert, 78280 Guyancourt
Salle des thèses
Mots-clés : Cinéma iranien,Représentations féminines,Festivals de films,Diaspora,paradoxe

Résumé :

Cette thèse examine la représentation des femmes dans le cinéma iranien entre 1968 et 2023, à travers une approche pluridisciplinaire mobilisant l’histoire, la sociologie, les études de genre et l’analyse filmique. En s’appuyant sur un corpus de films projetés dans les festivals iraniens (Sepas sous les Pahlavi, Fajr après la Révolution islamique) et dans le cinéma de la diaspora, elle met en lumière les tensions entre invisibilité structurelle et émergence progressive de récits féminins. Elle interroge la manière dont les femmes – à la fois objets de représentation et actrices de la création– sont figurées à l’écran dans un espace public traversé par des paradoxes politiques, religieux et culturels. L’analyse croise un corpus de films aux statuts variés et des entretiens menés avec des professionnel·les du secteur, recueillis en Iran et au Canada, afin de restituer les dynamiques de production, de réception et de légitimation. La thèse s’articule en trois temps : d’abord, l’étude des représentations féminines à l’époque pré-révolutionnaire, entre modernisation contrôlée et stéréotypes du Filmfarsi ; ensuite, une lecture du cinéma post-révolutionnaire dans ses contradictions, entre censure, normes idéologiques et stratégies d’émancipation ; enfin, une attention portée aux récits contemporains,en Iran comme en exil, qui redéfinissent les figures féminines à l’écran dans une perspective critique. En articulant les notions de visibilité / invisibilité et de contrôle symbolique, cette thèse montre que les récits féminins émergent souvent en tension avec les normes dominantes. Malgré les limites de ce médium, le cinéma devient un espace conflictuel entre pouvoir et création. L’étude ouvre ainsi des perspectives sur les mutations récentes, notamment à l’ère du numérique et dans le sillage du mouvement ''Femme, Vie, Liberté ''.

Membres du jury :

Mme Sylvie DALLET, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, Examinatrice
M. Ebrahim SALIMIKOUCHI, Université de Neuchâtel, Rapporteur
M. Bamchade POURVALI, École Louis Lumière, Examinateur
Mme Patricia CAILLÉ, Université de Strasbourg, Rapporteure

Direction de la thèse : Madame Brigitte ROLLET et Monsieur Kristian Feigelson