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"L'art de paraître dans le portrait photographique sous le Second Empire" par Shabahang Kowsar

le 20 mars 2015

vendredi 20 mars 2015 à 14h00
L’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales
10 rue Monsieur Leprince
Salle Alphonse Dupront – Rez-de-chaussée
75006 Paris

Discipline : Littératures comparées, laboratoire : CHCSC-Centre d'Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines

Résumé :
Au XIXe siècle, malgré l’accès progressif des Français au portrait, certains critiques ne considèrent pas tous les individus comme « portraiturables ». Dorénavant, toute personne capable d’assurer le prix d’un peintre portraitiste peut donner naissance à son propre « souvenir visible », ce qui remet en question le statut traditionnel du modèle : les nouveaux modèles qui engagent au lieu d’être engagés ne sont pas tous obéissants et imposent leur propre mode de paraître aux portraitistes. Pour leur part, les photographes qui souhaitent traiter leurs modèles commanditaires comme des modèles académiques rémunérés, sont amenés à satisfaire aux exigences des clients sans renoncer à leurs principes. Quelques photographes publient des manuels et traités où ils expliquent comment obtenir un bon portrait sans se soumettre aux caprices du modèle. De plus, les spécialistes du savoir-vivre communiquent aux citoyens les fondements de « l’étiquette » moderne : ils leur apprennent les meilleures façons de parler, de marcher et de paraître en public. L’étude approfondie du processus de fabrication de portraits photographiques, notamment à l’ère de la carte de visite, met en avant l’importance de chacun des acteurs (modèle, photographe et codes sociaux) dans l’acte de représentation.

Abstract :
When portraiture was made accessible to French citizens in the nineteenth century, some conservative critics did not consider all individuals to be “portrayable”. This did not prevent people of means from hiring portrait painters to create their own “visible memory”. In the process, they redefined the nature of the artist’s model. These new sitters, who were employers rather than employees, were not obedient: they insisted upon imposing their individual style and references. Photographic artists, on the other hand, persisted in directing their sitters—as artists did their paid academic models—and had to seek compromises that, without relinquishing their favoured styles, would satisfy their demanding clients. Some photographers published manuals and treatises explaining how to produce a good portrait without being unduly disturbed by the model’s whims and fancies. Furthermore, self-proclaimed experts in modern “etiquette” taught people how to talk, how to walk and how to appear in society. A careful examination of the conditions behind the production of photographic portraits, especially those representing fashionable citizens taken during the era of the carte-de-visite, reveals the importance of the roles played respectively by the model, the portrait photographer and the social codes of conduct of the day.
Informations complémentaires
Lawrence GASQUET, Professeur des Universités, HDR, à l’Université de Lyon III Jean Moulin – Rapporteur
Philippe ORTEL, Professeur des Université, HDR, à l’Université de Bordeaux – Rapporteur
Paul EDWARDS, Maître de Conférences, HDR, à l’Université de Paris Diderot – Paris 7 rattachée au laboratoire CHCSC de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines – Directeur de thèse
Annick LOUIS, Maître de Conférences, HDR, à l’Université de Reims Champagne-Ardenne – Co-Directrice de thèse et examinateur
Jean-Claude YON, Professeur des Universités, HDR, à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines – Examinateur

Contact :
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