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Journée d'études doctorales : La chair et le verbe
Journée d'études doctorales du CHCSC Culturhisto 2016 intitulée 'La chair et le verbe : Histoire culturelle du corps discours, représentations, et épistémologies XIXe-XXIe siècles'
le 11 mai 2016
le mercredi 11 mai de 9h-18h
Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines
Auditorium de la Bibliothèque universitaire
45, boulevard Vauban
78280 Guyancourt
Auditorium de la Bibliothèque universitaire
45, boulevard Vauban
78280 Guyancourt
[style1;Présentation]
L’histoire du corps, qualifiée en 1988 de «puzzle en construction», s’est depuis lors considérablement étoffée, quand bien même l’étiquette de puzzle lui resterait. Alain Corbin, dans l’introduction qu’il donnait en 2005 au deuxième volume d’une Histoire du corps (codirigée avec Jean-Jacques Courtine et Georges Vigarello), mettait clairement en garde devant « un objet historique dont la dimension défie toute tentative de synthèse véritable ». Et les trois maîtres d’oeuvre indiquaient préalablement que « l’approche du corps mobilise plusieurs sciences, obligeant à varier les méthodes, les épistémologies, selon l’étude des sensations, des techniques, des consommations ou des expressions. Cette hétérogénéité est constitutive de l’objet lui-même. Elle est indépassable et doit être retenue en tant que telle dans une histoire du corps ».
Le corps est traversé, voire structuré, de paradoxes et de tensions qui façonnent autant qu’ils révèlent notre rapport au monde : intime et public, intérieur et extérieur, connu et inconnu, visible et invisible, à soi et à l’autre, etc. Tout à la fois matériel et imaginaire, le corps perçu, ressenti, par soi-même et/ou par les autres, est une construction aux complexes origines. Et l’ambition d’appréhender cette complexité soulève autant de difficultés que d’enjeux :
- Une « approche du corps » inter ou transdisciplinaire est-elle une « histoire du corps » ? Quels sont les gains et/ou les pertes pour les disciplines impliquées ? Entre, d’une part la nécessité avérée et pratiquée des collaborations, et d’autre part les injonctions d’un concept en vogue, quels sont les impensés de l’interdisciplinarité ?
- En prenant acte, sur la période proposée, du rapprochement « psychosomatique » du corps et de l’esprit, interroger le corps aujourd’hui ne consiste-t-il pas à envisager autrement la question de la volonté, du désir, et de la liberté ?
Corps agis ou agissants, pantins ou petits dieux, quels corps « habitaient » nos pères, quels corps sommes-nous, à quels corps rêvons-nous ?
La démarche de la journée se veut réflexive : qu’est-ce que les sciences humaines disent du corps ? Qu’est-ce que la constitution du corps comme objet d’étude dit des sciences humaines ?
La double perspective de la journée consistera ainsi à :
-Mettre en lumière, avant tout, des travaux récents (doctorats en cours, ou soutenus ces dernières années) s’inscrivant dans cette « histoire culturelle du corps », entendue comme interdisciplinaire (de préférence avec une démarche comparatiste sinon historicisante) dans son acception la plus ouverte (sociologie, littérature, anthropologie, philosophie, histoire de l’art, architecture, mais aussi droit, médecine, sciences et techniques des activités physiques et sportives,...)
-Interroger, dans la mesure du possible et des stades de réflexion, l’interdisciplinarité, l’ «hétérogénéité», voire l’impossible «synthèse», quand on s’attaque à un sujet de cette dimension, de cette densité.
[style1;Programme]
9h00-9h30 : Accueil des participants et introduction de la journée
Jean-Claude YON (CHCSC)
9h30- 10h45 : Corps en mutations
Andrea SAGNI, “Corps en quête d’auteur. Une histoire du corps à partir des troubles du comportement alimentaire” (Lyon III)
Véronique RONDEAU-AMOUYAL, “Et le corps devint transparent, la mutation du regard médical et du regard artistique du XIXe au XXIe siècles” (Paris I)
Colin PAHLISCH, “Quand le verbe crée la chimère - Poétique et enjeux du récit transhumaniste” (UNIL, Lausanne)
10h45-11h00 : Pause café
11h00-12h30 : Entre le je et le jeu
Léa BARBISAN, “Une "contrée étrangère" au cœur du moi - Walter Benjamin, dire la duplicité du corps” (Paris IV)
Marion BEAUFILS, “Beauté hystérique et inconscient physique - Le corps anamorphosé chez Hans Bellmer” (EHESS)
Laura FLETY, “Vers une anthropologie du corps en mouvement - Exemples boliviens” (Paris VIII)
12h30-14h00 : Déjeuner
14h00-15h15 : Cet obscur objet du désir
Marie KAWTHAR DAOUDA, “Le ver de terre amoureux du cadavre : lyrisme et sublimation du corps putride dans l'héritage romantique de la fin-de-siècle” (Bretagne Occidentale)
Claire-Lise GAILLARD, “Corps en séductions - Les mises en scènes du corps dans les annonces de rencontre au début du XXe siècle” (Paris I)
Lise MANIN, “Nudités, pudeur publique et représentations dans les années 1900 : ce que "la guerre du nu" fait à l'histoire du corps” (Paris I)
15h15-15h30 : Pause café
15h30-17h00 : A l’épreuve de la chair
Mathieu MARLY, “La chair de l'obéissance - Réflexions sur le corps du "citoyen-soldat" (1872-1914)” (Lille III)
Lucile POUTHIER, “L'identité "coloured" au Cap à l'épreuve des politiques raciales et carcérales sud-africaines” (Paris-Est-Marne-la-Vallée)
Marion SIMONIN, “Corps sensible, corps imaginaire. Supervielle et Michaux” (Paris III)
17h00-18h00 : Débat et clôture de la journée
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Télécharger l'affiche [PDF - 2 Mo]
Consulter L'appel à communications
L’histoire du corps, qualifiée en 1988 de «puzzle en construction», s’est depuis lors considérablement étoffée, quand bien même l’étiquette de puzzle lui resterait. Alain Corbin, dans l’introduction qu’il donnait en 2005 au deuxième volume d’une Histoire du corps (codirigée avec Jean-Jacques Courtine et Georges Vigarello), mettait clairement en garde devant « un objet historique dont la dimension défie toute tentative de synthèse véritable ». Et les trois maîtres d’oeuvre indiquaient préalablement que « l’approche du corps mobilise plusieurs sciences, obligeant à varier les méthodes, les épistémologies, selon l’étude des sensations, des techniques, des consommations ou des expressions. Cette hétérogénéité est constitutive de l’objet lui-même. Elle est indépassable et doit être retenue en tant que telle dans une histoire du corps ».
Le corps est traversé, voire structuré, de paradoxes et de tensions qui façonnent autant qu’ils révèlent notre rapport au monde : intime et public, intérieur et extérieur, connu et inconnu, visible et invisible, à soi et à l’autre, etc. Tout à la fois matériel et imaginaire, le corps perçu, ressenti, par soi-même et/ou par les autres, est une construction aux complexes origines. Et l’ambition d’appréhender cette complexité soulève autant de difficultés que d’enjeux :
- Une « approche du corps » inter ou transdisciplinaire est-elle une « histoire du corps » ? Quels sont les gains et/ou les pertes pour les disciplines impliquées ? Entre, d’une part la nécessité avérée et pratiquée des collaborations, et d’autre part les injonctions d’un concept en vogue, quels sont les impensés de l’interdisciplinarité ?
- En prenant acte, sur la période proposée, du rapprochement « psychosomatique » du corps et de l’esprit, interroger le corps aujourd’hui ne consiste-t-il pas à envisager autrement la question de la volonté, du désir, et de la liberté ?
Corps agis ou agissants, pantins ou petits dieux, quels corps « habitaient » nos pères, quels corps sommes-nous, à quels corps rêvons-nous ?
La démarche de la journée se veut réflexive : qu’est-ce que les sciences humaines disent du corps ? Qu’est-ce que la constitution du corps comme objet d’étude dit des sciences humaines ?
La double perspective de la journée consistera ainsi à :
-Mettre en lumière, avant tout, des travaux récents (doctorats en cours, ou soutenus ces dernières années) s’inscrivant dans cette « histoire culturelle du corps », entendue comme interdisciplinaire (de préférence avec une démarche comparatiste sinon historicisante) dans son acception la plus ouverte (sociologie, littérature, anthropologie, philosophie, histoire de l’art, architecture, mais aussi droit, médecine, sciences et techniques des activités physiques et sportives,...)
-Interroger, dans la mesure du possible et des stades de réflexion, l’interdisciplinarité, l’ «hétérogénéité», voire l’impossible «synthèse», quand on s’attaque à un sujet de cette dimension, de cette densité.
[style1;Programme]
9h00-9h30 : Accueil des participants et introduction de la journée
Jean-Claude YON (CHCSC)
9h30- 10h45 : Corps en mutations



10h45-11h00 : Pause café
11h00-12h30 : Entre le je et le jeu



12h30-14h00 : Déjeuner
14h00-15h15 : Cet obscur objet du désir



15h15-15h30 : Pause café
15h30-17h00 : A l’épreuve de la chair



17h00-18h00 : Débat et clôture de la journée



Informations complémentaires
Image : Félicien Rops, La Tentation de saint Antoine, 1878
Contact :
Comité scientifique :
Philippe Artières
Robert Beck
Paule Lévy
Judith Lyon-Caen
André Rauch
Evanghelia Stead
Jean-Claude Yon
Comité d’organisation :
Tanguy Bérenger
Émilie Fromentèze
Vincent Gogibu
Christophe Meslin
Laura Muresan
Philippe Artières
Robert Beck
Paule Lévy
Judith Lyon-Caen
André Rauch
Evanghelia Stead
Jean-Claude Yon
Comité d’organisation :
Tanguy Bérenger
Émilie Fromentèze
Vincent Gogibu
Christophe Meslin
Laura Muresan