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Journée d'étude : Une histoire transversale du Moyen-Orient : nouvelles approches historiographiques (1876-1980)
Cette journée d'études à l'initiative de l'Université de Versailles Saint-Quentin en Yvelines (UVSQ) est organisée avec le soutien et la collaboration de l'INALCO. Elle s'adresse aux étudiants préparant les concours du Capes et de l'Agrégation d'histoire. Les intervenants proposeront de nouvelles approches historiographiques sur des questions d'histoire politique, sociale et culturelle en relation avec les principales aires géographiques au programme.
le 25 janvier 2017
Le mercredi 25 janvier 2017
INALCO
65 Rue des Grands Moulins,
75013 Paris
Amphi 3
65 Rue des Grands Moulins,
75013 Paris
Amphi 3
[style3;Programme de la journée]
9h15-9h30 : Présentation.
Stéphane Malsagne, Caroline Moine, François Robinet (Université de Versailles-Saint Quentin en Yvelines)
9h30-10h30 : Hamit Bozarslan (EHESS) : "La Turquie kémaliste et post-kémaliste: 1919-1980".
Dans cette intervention, nous insisterons dans un premier temps sur la naissance de la Turquie kémaliste à la suite d’une décennie de guerres et de violences de masse (1912-1922) avant d’en analyser l’évolution au cours des années 1923-1945. Portant sur la Turquie pluraliste, la deuxième partie de notre intervention insistera sur les transformations sociales et politiques que le pays a connues entre 1945 et 1980 (régimes militaires, polarisation et violence politique, industrialisation et exode rural…). La troisième partie, enfin, sera consacrée aux les crises sociales et politiques des années 1989-2010, qui débouchèrent sur la formation d’un nouvel autoritarisme qu’on définit comme l’ « erdoganisme ».
10h30-11h30 : Anne-Claire de Gayffier-Bonneville (INALCO) : « Y a-t-il eu une révolution sadatienne ? »
Rapidement après son arrivée au pouvoir, Sadate prend, sur bien des points, le contrepied de la politique suivie par son prédécesseur, qu’il s’agisse du rapprochement avec les Etats-Unis, de la paix avec Israël ou bien encore de l’ouverture économique (Infitah). L’objet de cette communication est de mettre en vis-à-vis les choix de politique intérieure et extérieure des deux présidents égyptiens, en veillant à les resituer dans leur contexte.
Il s’agira de se demander pourquoi une réorientation aussi rapide et radicale des politiques de l’Egypte n’est pas perçue comme une révolution à la différence des transformations nassériennes.
11h30-12h30 : Chantal Verdeil (INALCO) : « Histoire de l'enseignement au Moyen-Orient de 1880 aux années 1950 ».
De la fin de la période ottomane aux indépendances, l'éducation au Moyen-Orient connaît de profondes transformations : les établissements "modernes" (i.e. inspirés des modèles européens ou américains) y foisonnent à la veille de la Première guerre mondiale. Bientôt les Etats du Moyen-Orient s'efforcent d'en prendre le contrôle pour élaborer des politiques d'éducation nationale. Le système éducatif offre donc un point de vue particulièrement intéressant pour scruter les transformations de l'Etat et de son administration au Moyen-Orient de la fin de la période ottomane aux années 1950. Il révèle en outre de profondes transformations de la société qu'il a parfois favorisées : urbanisation, apparition de nouvelles professions, nouvelle place des femmes et de la jeunesse.
12h30-14h : Pause déjeuner
14h-15h : Luc Deheuvels (INALCO) : "Le parcours d’une grande figure littéraire du monde arabe : Taha Hussein (1889-1973)".
15h-16h : Yann Richard (Université Paris III) : " L’échec du nationalisme iranien, 1946-1953, et ses conséquences ".
Depuis le début du 19e siècle, les tentatives d’émancipation politique de l’Iran se heurtèrent à des intérêts étrangers. Le réformisme politique du mouvement constitutionnaliste (1905-1909) aboutit à un renforcement de la pression russe et britannique accentué encore par la Première Guerre Mondiale. On peut s’interroger sur le mouvement qui aboutit à l’établissement de la dynastie Pahlavi en 1925 : les Britanniques toléraient le discours xénophobe de Rezâ Shâh tant qu’il ne remettait pas en cause leurs intérêts. La Deuxième Guerre Mondiale et l’occupation soviéto-britannique allaient-elles permettre l’émergence d’une nation souveraine et autonome ? de nombreux éléments permettaient de l’espérer : libérés d’une dictature et du spectre d’un démantèlement territorial, les Iraniens avaient désormais un parti communiste puissant auquel s’opposait une pléiade de mouvements patriotiques et nationalistes. La question du pétrole galvanisa les esprits et, après une crise dont les répercussions étaient mondiales, l’échec du mouvement de nationalisation du pétrole et la mainmise américaine sur le pays favorisèrent finalement un blocage de plus en plus pesant. Seule une révolution pouvait le faire sauter. Les historiens se demandent qui a réellement renversé Mosaddeq : les Américains ou des Iraniens mécontents ? Tournons la question autrement : à qui profite le crime aujourd’hui ?
16h-17h : Pierre-Jean Luizard (CNRS) : " Le conflit confessionnel en Irak : des illusions nationales au retour de la question irakienne (1930-1970)."
A la suite des défaites militaires des mouvements religieux chiite et kurde, la mise en place des institutions du nouvel Etat irakien a suscité l’espoir que les conflits irakiens pourraient être réglés dans le cadre du système politique en place. Ce fut une période où des partis politiques attirèrent à eux des Irakiens de toutes communautés, accréditant l’idée que la réforme sociale pourrait résoudre les antagonismes persistants. Le parti communiste en fut la manifestation la plus importante. En contexte arabe, le parti Baas réunit à ses débuts sunnites et chiites, soucieux de dépasser leurs divisions dans un cadre nationale. Chacun de ces partis a très vite été rattrapé par les questions communautaires, avant de céder la place à de nouveaux partis confessionnels et ethniques.
9h15-9h30 : Présentation.
Stéphane Malsagne, Caroline Moine, François Robinet (Université de Versailles-Saint Quentin en Yvelines)
9h30-10h30 : Hamit Bozarslan (EHESS) : "La Turquie kémaliste et post-kémaliste: 1919-1980".
Dans cette intervention, nous insisterons dans un premier temps sur la naissance de la Turquie kémaliste à la suite d’une décennie de guerres et de violences de masse (1912-1922) avant d’en analyser l’évolution au cours des années 1923-1945. Portant sur la Turquie pluraliste, la deuxième partie de notre intervention insistera sur les transformations sociales et politiques que le pays a connues entre 1945 et 1980 (régimes militaires, polarisation et violence politique, industrialisation et exode rural…). La troisième partie, enfin, sera consacrée aux les crises sociales et politiques des années 1989-2010, qui débouchèrent sur la formation d’un nouvel autoritarisme qu’on définit comme l’ « erdoganisme ».
10h30-11h30 : Anne-Claire de Gayffier-Bonneville (INALCO) : « Y a-t-il eu une révolution sadatienne ? »
Rapidement après son arrivée au pouvoir, Sadate prend, sur bien des points, le contrepied de la politique suivie par son prédécesseur, qu’il s’agisse du rapprochement avec les Etats-Unis, de la paix avec Israël ou bien encore de l’ouverture économique (Infitah). L’objet de cette communication est de mettre en vis-à-vis les choix de politique intérieure et extérieure des deux présidents égyptiens, en veillant à les resituer dans leur contexte.
Il s’agira de se demander pourquoi une réorientation aussi rapide et radicale des politiques de l’Egypte n’est pas perçue comme une révolution à la différence des transformations nassériennes.
11h30-12h30 : Chantal Verdeil (INALCO) : « Histoire de l'enseignement au Moyen-Orient de 1880 aux années 1950 ».
De la fin de la période ottomane aux indépendances, l'éducation au Moyen-Orient connaît de profondes transformations : les établissements "modernes" (i.e. inspirés des modèles européens ou américains) y foisonnent à la veille de la Première guerre mondiale. Bientôt les Etats du Moyen-Orient s'efforcent d'en prendre le contrôle pour élaborer des politiques d'éducation nationale. Le système éducatif offre donc un point de vue particulièrement intéressant pour scruter les transformations de l'Etat et de son administration au Moyen-Orient de la fin de la période ottomane aux années 1950. Il révèle en outre de profondes transformations de la société qu'il a parfois favorisées : urbanisation, apparition de nouvelles professions, nouvelle place des femmes et de la jeunesse.
12h30-14h : Pause déjeuner
14h-15h : Luc Deheuvels (INALCO) : "Le parcours d’une grande figure littéraire du monde arabe : Taha Hussein (1889-1973)".
15h-16h : Yann Richard (Université Paris III) : " L’échec du nationalisme iranien, 1946-1953, et ses conséquences ".
Depuis le début du 19e siècle, les tentatives d’émancipation politique de l’Iran se heurtèrent à des intérêts étrangers. Le réformisme politique du mouvement constitutionnaliste (1905-1909) aboutit à un renforcement de la pression russe et britannique accentué encore par la Première Guerre Mondiale. On peut s’interroger sur le mouvement qui aboutit à l’établissement de la dynastie Pahlavi en 1925 : les Britanniques toléraient le discours xénophobe de Rezâ Shâh tant qu’il ne remettait pas en cause leurs intérêts. La Deuxième Guerre Mondiale et l’occupation soviéto-britannique allaient-elles permettre l’émergence d’une nation souveraine et autonome ? de nombreux éléments permettaient de l’espérer : libérés d’une dictature et du spectre d’un démantèlement territorial, les Iraniens avaient désormais un parti communiste puissant auquel s’opposait une pléiade de mouvements patriotiques et nationalistes. La question du pétrole galvanisa les esprits et, après une crise dont les répercussions étaient mondiales, l’échec du mouvement de nationalisation du pétrole et la mainmise américaine sur le pays favorisèrent finalement un blocage de plus en plus pesant. Seule une révolution pouvait le faire sauter. Les historiens se demandent qui a réellement renversé Mosaddeq : les Américains ou des Iraniens mécontents ? Tournons la question autrement : à qui profite le crime aujourd’hui ?
16h-17h : Pierre-Jean Luizard (CNRS) : " Le conflit confessionnel en Irak : des illusions nationales au retour de la question irakienne (1930-1970)."
A la suite des défaites militaires des mouvements religieux chiite et kurde, la mise en place des institutions du nouvel Etat irakien a suscité l’espoir que les conflits irakiens pourraient être réglés dans le cadre du système politique en place. Ce fut une période où des partis politiques attirèrent à eux des Irakiens de toutes communautés, accréditant l’idée que la réforme sociale pourrait résoudre les antagonismes persistants. Le parti communiste en fut la manifestation la plus importante. En contexte arabe, le parti Baas réunit à ses débuts sunnites et chiites, soucieux de dépasser leurs divisions dans un cadre nationale. Chacun de ces partis a très vite été rattrapé par les questions communautaires, avant de céder la place à de nouveaux partis confessionnels et ethniques.
Informations complémentaires
>Télécharger l'affiche [PDF - 501 Ko]
>Retrouvez l'intervention d'Hamit Bozarslan
>Retrouvez l'intervention d'Anne-Claire de Gayffier-Bonneville
>Retrouvez l'intervention de Chantal Verdeil
>Retrouvez l'intervention de Pierre-Jean Luizard
>Retrouvez l'intervention d'Hamit Bozarslan
>Retrouvez l'intervention d'Anne-Claire de Gayffier-Bonneville
>Retrouvez l'intervention de Chantal Verdeil
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