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Journée d'étude : Nouvelle et cinéma
Cette journée d'étude est organisée par le laboratoire Suds d'Amériques (SUDS) et le CRILA de l'Université d'Angers, avec la participation de Robert Olen Butler, écrivain américain et lauréat du Prix Pulitzer 1993.
le 3 juin 2011
vendredi 3 juin 2011
Les réflexions concernant les liens entre la nouvelle et le cinéma, entamées au cours d’une première journée d'études organisée à l’Université de Paris III - Sorbonne Nouvelle en 2010, seront poursuivies dans le cadre de cette seconde journée d’étude.
Voici quelques pistes et interrogations qui pourraient alimenter le travail d’analyse des divers liens, encore relativement peu explorés, entre la nouvelle et le cinéma :
Si les recherches menées dans le domaine des adaptation studies ont démontré que le passage du texte littéraire à l’écran ne saurait s’assimiler à une simple opération de transfert ni de traduction, terme à terme, d’un langage ou d’un support à un autre, on pourrait néanmoins se demander dans quelle mesure ce changement de média relève plutôt d’un processus de relecture ou d’une opération de restitution créative, forcément infidèle et subjective, permettant un éclairage mutuel des deux oeuvres.
Face à la nouvelle, ces conceptualisations et interrogations gardent-elles leur pertinence, ou vaudrait-il mieux aborder l’opération de « recréation cinématographique » d’un texte novellistique en tenant compte de certains aspects plus spécifiques, tels que le nombre (généralement plus limité) des personnages, la fin / la chute (souvent inattendue), ainsi que la notion de temporalité (particulièrement importante pour la structuration d’une nouvelle) ? Autrement dit, avec une nouvelle, le travail sur les étoffements (les nouvelles peuvent donner lieu à des longs métrages), les condensations ou les ellipses temporelles, tout comme le recours aux autres types de maniement du matériau littéraire jouent-t-ils un rôle plus important encore dans ce qu’il serait impossible de réduire à un simple « enregistrement filmique » d’un texte littéraire ?
Loin d’être exhaustives, ces quelques pistes non-contraignantes pourraient être accompagnées de bien d’autres observations et réflexions pour nous permettre de mieux cerner les enjeux auxquels se trouve confronté tout cinéaste désireux de « restituer », « réorganiser » ou « adapter » une nouvelle à l’écran. Il serait également possible de voir, grâce à certains exemples précis, à quelles réinventions scénaristiques et/ou techniques cinématographiques spécifiques les réalisateurs ont pu recourir en cherchant à « repenser » ou à se « réapproprier » une nouvelle littéraire, en gardant à l’esprit que le cinéma – un système pluricodique – ne propose pas une relecture uniquement visuelle, et inclut également le sonore, le musical et les autres formes d’expression non-verbale.
Entrée libre
Télécharger le programme [PDF - 1 Mo]
Télécharger l'affiche [PDF - 708 Ko]
Voici quelques pistes et interrogations qui pourraient alimenter le travail d’analyse des divers liens, encore relativement peu explorés, entre la nouvelle et le cinéma :
Si les recherches menées dans le domaine des adaptation studies ont démontré que le passage du texte littéraire à l’écran ne saurait s’assimiler à une simple opération de transfert ni de traduction, terme à terme, d’un langage ou d’un support à un autre, on pourrait néanmoins se demander dans quelle mesure ce changement de média relève plutôt d’un processus de relecture ou d’une opération de restitution créative, forcément infidèle et subjective, permettant un éclairage mutuel des deux oeuvres.
Face à la nouvelle, ces conceptualisations et interrogations gardent-elles leur pertinence, ou vaudrait-il mieux aborder l’opération de « recréation cinématographique » d’un texte novellistique en tenant compte de certains aspects plus spécifiques, tels que le nombre (généralement plus limité) des personnages, la fin / la chute (souvent inattendue), ainsi que la notion de temporalité (particulièrement importante pour la structuration d’une nouvelle) ? Autrement dit, avec une nouvelle, le travail sur les étoffements (les nouvelles peuvent donner lieu à des longs métrages), les condensations ou les ellipses temporelles, tout comme le recours aux autres types de maniement du matériau littéraire jouent-t-ils un rôle plus important encore dans ce qu’il serait impossible de réduire à un simple « enregistrement filmique » d’un texte littéraire ?
Loin d’être exhaustives, ces quelques pistes non-contraignantes pourraient être accompagnées de bien d’autres observations et réflexions pour nous permettre de mieux cerner les enjeux auxquels se trouve confronté tout cinéaste désireux de « restituer », « réorganiser » ou « adapter » une nouvelle à l’écran. Il serait également possible de voir, grâce à certains exemples précis, à quelles réinventions scénaristiques et/ou techniques cinématographiques spécifiques les réalisateurs ont pu recourir en cherchant à « repenser » ou à se « réapproprier » une nouvelle littéraire, en gardant à l’esprit que le cinéma – un système pluricodique – ne propose pas une relecture uniquement visuelle, et inclut également le sonore, le musical et les autres formes d’expression non-verbale.
Entrée libre
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