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Appel : "Les échos internationaux de la Révolution des œillets"
Appel à communication pour le colloque international qui aura lieu à Paris (Fondation Calouste Gulbenkian) les 23 et 24 octobre 2014.
du 1 avril 2014 au 30 avril 2014
Date limite : 30 avril 2014
Rarement évoqué jusque-là dans les médias occidentaux et puissance jugée mineure sur la scène internationale, le Portugal a soudain attiré tous les regards à la suite du coup d’Etat militaire du 25 avril 1974. L'événement a eu de fait de nombreuses répercussions dans différents pays et dans plusieurs domaines (politique, artistique, intellectuel, etc.). A l’occasion du quarantième anniversaire de la Révolution des œillets, ce colloque se propose de revenir plus particulièrement sur la dimension mondiale du "Processus Révolutionnaire en Cours" (PREC).
Grâce à l’ouverture ces dernières années des archives diplomatiques de nombreux pays, la dimension internationale de la Révolution des &œlig;illets a déjà été en partie bien analysée : plusieurs travaux ont ainsi pu restituer avec précision l’attitude notamment des gouvernements occidentaux, européens ou non, face aux événements instables qui agitaient alors le Portugal. Ce colloque désire cependant déplacer le regard porté jusqu'ici sur les échos internationaux de la Révolution en s'intéressant non pas tant aux acteurs diplomatiques et étatiques mais plutôt aux autres acteurs et médiateurs européens en jeu, institutionnels ou non, collectifs ou individuels, nationaux et internationaux voire transnationaux, comme les partis et mouvements politiques, les journalistes, les intellectuels, les artistes, etc.
Inscrite dans la lignée des "années 1968" tout en succédant de quelques mois au coup d’Etat de Pinochet au Chili qui avait mis fin le 11 septembre 1973 au gouvernement d'Unité populaire de S. Allende, la Révolution des &œlig;illets s'est produite en pleine “cœxistence pacifique” entre les deux Grandes Superpuissances, dans un contexte bien particulier traversé de dynamiques parfois opposées – et dont il est important d'analyser les multiples imbrications et enjeux. Parmi ses différentes lectures possibles, elle a été perçue par beaucoup comme l’aboutissement d’un processus révolutionnaire mondial et a ainsi suscité un grand espoir dans de nombreux partis de gauche et d’extrême gauche ou, au contraire, des inquiétudes au sein des droites et extrêmes-droites. Signe de l'émotion et de la mobilisation suscitée, intellectuels, artistes, militants politiques se sont déplacés en nombre au Portugal durant les mois qui ont suivi le 25 avril 1974 pour y vivre au jour le jour une révolution en cours voire jouer un rôle dans ce processus qui annonçait un autre configuration possible des relations sociales et l’utopie rêvée d’un autre ordre mondial. Le Portugal a ainsi accueilli dans cette période des milliers d’Européens et d’autres continents, pour beaucoup de l’Amérique latine et du Nord, qui y recherchaient souvent des réponses à des discussions et des débats inscrits pourtant dans d’autres contextes nationaux. Quelle fut la portée mondiale d'une telle mobilisation?
Parmi les axes de réflexion qui seront abordés au cours de ce colloque, trois peuvent être dégagés, s'inscrivant chacun dans une perspective comparatiste :
la médiation et la perception de la Révolution des œillets en Europe. Comment ont été diffusés hors du pays les différents moments de la Révolution? Quels sont ceux qui ont joué le rôle de médiateurs et de passeurs, en se rendant notamment au Portugal (journalistes, militants de partis politiques ou d'association, documentaristes, etc.) ? Quel fut le rôle des médias (presse écrite, audiovisuelle, films...) dans la reprise ou la création d'un imaginaire révolutionnaire ? En quoi d'autres moments de rupture, de transition et de révolution (1917, 1968, le coup d'Etat au Chili...) ont-ils été mobilisés ici pour tenter de comprendre ce qui se déroulait ?
les formes de mobilisations et d'actions de solidarité internationale mises en œuvre – aussi bien pour soutenir la Révolution que pour aider la droite et l'extrême-droite portugaises. Comment ce moment de l'histoire portugaise s’est-il inscrit dans d'autres luttes politiques, nationales et transnationales ? Se pose bien sûr ici la question de l'héritage des mouvements de solidarité lancés du temps de la dictature. Quels furent les discours mais aussi les formes d'action privilégiées (rédaction de journaux, de tracts, de textes théoriques...) et les appropriations militantes de la Révolution? Quels effets eurent de telles pratiques, tant au Portugal que dans le reste du monde ? En quoi peuvent-elle révéler l'existence de réseaux de soutien, à gauche comme à droite, à l'échelle mondiale?
Plus spécifiquement, quel rôle ont joué la culture et la production artistique dans une telle mobilisation et médiation de la Révolution des &œlig;illets? Les événements de cette période ont été abondamment filmés, décrits, dépeints, chantés – le plus souvent dans une approche militante. Quelles traces artistiques reste-t-il de la Révolution au moment du "désenchantement des clercs" ? Et que nous disent-elles à nous historien/nes?
Organisation scientifique :
Maria-Benedita Basto (Université de Paris Sorbonne)
Yves Léonard (Sciences Po-Paris)
Caroline Moine (Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines)
Victor Pereira (Université de Pau et des Pays de l’Adour)
Grâce à l’ouverture ces dernières années des archives diplomatiques de nombreux pays, la dimension internationale de la Révolution des &œlig;illets a déjà été en partie bien analysée : plusieurs travaux ont ainsi pu restituer avec précision l’attitude notamment des gouvernements occidentaux, européens ou non, face aux événements instables qui agitaient alors le Portugal. Ce colloque désire cependant déplacer le regard porté jusqu'ici sur les échos internationaux de la Révolution en s'intéressant non pas tant aux acteurs diplomatiques et étatiques mais plutôt aux autres acteurs et médiateurs européens en jeu, institutionnels ou non, collectifs ou individuels, nationaux et internationaux voire transnationaux, comme les partis et mouvements politiques, les journalistes, les intellectuels, les artistes, etc.
Inscrite dans la lignée des "années 1968" tout en succédant de quelques mois au coup d’Etat de Pinochet au Chili qui avait mis fin le 11 septembre 1973 au gouvernement d'Unité populaire de S. Allende, la Révolution des &œlig;illets s'est produite en pleine “cœxistence pacifique” entre les deux Grandes Superpuissances, dans un contexte bien particulier traversé de dynamiques parfois opposées – et dont il est important d'analyser les multiples imbrications et enjeux. Parmi ses différentes lectures possibles, elle a été perçue par beaucoup comme l’aboutissement d’un processus révolutionnaire mondial et a ainsi suscité un grand espoir dans de nombreux partis de gauche et d’extrême gauche ou, au contraire, des inquiétudes au sein des droites et extrêmes-droites. Signe de l'émotion et de la mobilisation suscitée, intellectuels, artistes, militants politiques se sont déplacés en nombre au Portugal durant les mois qui ont suivi le 25 avril 1974 pour y vivre au jour le jour une révolution en cours voire jouer un rôle dans ce processus qui annonçait un autre configuration possible des relations sociales et l’utopie rêvée d’un autre ordre mondial. Le Portugal a ainsi accueilli dans cette période des milliers d’Européens et d’autres continents, pour beaucoup de l’Amérique latine et du Nord, qui y recherchaient souvent des réponses à des discussions et des débats inscrits pourtant dans d’autres contextes nationaux. Quelle fut la portée mondiale d'une telle mobilisation?
Parmi les axes de réflexion qui seront abordés au cours de ce colloque, trois peuvent être dégagés, s'inscrivant chacun dans une perspective comparatiste :
la médiation et la perception de la Révolution des œillets en Europe. Comment ont été diffusés hors du pays les différents moments de la Révolution? Quels sont ceux qui ont joué le rôle de médiateurs et de passeurs, en se rendant notamment au Portugal (journalistes, militants de partis politiques ou d'association, documentaristes, etc.) ? Quel fut le rôle des médias (presse écrite, audiovisuelle, films...) dans la reprise ou la création d'un imaginaire révolutionnaire ? En quoi d'autres moments de rupture, de transition et de révolution (1917, 1968, le coup d'Etat au Chili...) ont-ils été mobilisés ici pour tenter de comprendre ce qui se déroulait ?
les formes de mobilisations et d'actions de solidarité internationale mises en œuvre – aussi bien pour soutenir la Révolution que pour aider la droite et l'extrême-droite portugaises. Comment ce moment de l'histoire portugaise s’est-il inscrit dans d'autres luttes politiques, nationales et transnationales ? Se pose bien sûr ici la question de l'héritage des mouvements de solidarité lancés du temps de la dictature. Quels furent les discours mais aussi les formes d'action privilégiées (rédaction de journaux, de tracts, de textes théoriques...) et les appropriations militantes de la Révolution? Quels effets eurent de telles pratiques, tant au Portugal que dans le reste du monde ? En quoi peuvent-elle révéler l'existence de réseaux de soutien, à gauche comme à droite, à l'échelle mondiale?
Plus spécifiquement, quel rôle ont joué la culture et la production artistique dans une telle mobilisation et médiation de la Révolution des &œlig;illets? Les événements de cette période ont été abondamment filmés, décrits, dépeints, chantés – le plus souvent dans une approche militante. Quelles traces artistiques reste-t-il de la Révolution au moment du "désenchantement des clercs" ? Et que nous disent-elles à nous historien/nes?
Organisation scientifique :
Maria-Benedita Basto (Université de Paris Sorbonne)
Yves Léonard (Sciences Po-Paris)
Caroline Moine (Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines)
Victor Pereira (Université de Pau et des Pays de l’Adour)
Informations complémentaires
Calendrier :
Envoi des propositions (résumé d’une page et un court Curriculum Vitae) jusqu’au 30 avril 2014
Réponse des organisateurs : 10 mai 2014
Lieu :
Fondation Calouste Gulbenkian,
39, Boulevard de la Tour-Maubourg
75007 Paris
Dates : 23 et 24 Octobre 2014
Langues : Français, portugais et anglais
Contact : victor.pereira@univ-pau.fr
Envoi des propositions (résumé d’une page et un court Curriculum Vitae) jusqu’au 30 avril 2014
Réponse des organisateurs : 10 mai 2014
Lieu :
Fondation Calouste Gulbenkian,
39, Boulevard de la Tour-Maubourg
75007 Paris
Dates : 23 et 24 Octobre 2014
Langues : Français, portugais et anglais
Contact : victor.pereira@univ-pau.fr
Contact :
Victor Pereira : victor.pereira@univ-pau.fr