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Appel : "Disorder : Histoire sociale des mouvements punk/post-punk"
Appel à communications pour ce colloque sur l'Histoire sociale des mouvements punk/post-punk, organisé par Paul Edwards (CHCSC), Elodie Grossi et Paul Schor. Les propositions de communication devront parvenir avant le 15 septembre 2014.
du 15 juillet 2014 au 15 septembre 2014
Date limite : lundi 15 septembre 2014
Université Paris Diderot, Paris et University of Chicago
Les années 1970 et 1980 virent l'émergence de deux mouvements artistiques consécutifs, identifiés sous leur forme consacrée 'punk' et 'post-punk', tous deux ayant eu un impact notable sur une pluralité de milieux artistiques aux États-Unis, en Europe, et plus spécifiquement en Grande-Bretagne.
La fin des années 1970 et début 1980 consacrèrent ainsi l'âge d'or punk/post-punk, par la créativité fulgurante exprimée durant cette/ces période(s) par une grande variété d'artistes (Sex Pistols, Siouxsie and the Banshees, PIL, Gang of Four, Slits, The Pop Group, Père Ubu, Lydia Lunch, Einstürzende Neubauten, Dead Kennedys, Kas Product, Die Form, Magazine, Joy Division, John Foxx, Virgin Prunes, Bauhaus, UK Decay…) mais aussi par l'originalité des thèmes exposés pour leur grande majorité pour la première fois dans le paysage de l'industrie musicale. Si la question de l'émergence des mouvements punk/post-punk a souvent été abordée dans un cadre non-académique (on pourra citer l'ouvrage Rip It Up and Start Again : postpunk 1978-1984, de Simon Reynolds entre autre qui établit une chronologie sur sept ans), il est nécessaire de réfléchir à ces espaces d'expression comme autant de productions artistiques modelées par le climat social, politique du moment, en ayant recours aux diverses méthodologies des sciences sociales : ethnographies des publics, recherche historique menant à l'écriture d'une histoire sociale de ce(s) courant(s), étude qualitative ou quantitative sur l'économie de l'échange des biens produits (étude des maisons de disques par exemple), étude des relations entre médias et artistes, etc.
On peut certainement arguer que l'expression des mouvements punk/post-punk s'est réalisée avec grande porosité par rapport à la sphère sociale, politique, notamment au vu des publics (souvent jeunes) visés et de l'impact de cette expression sur la société. Cependant, il nous est nécessaire de complexifier cette vision et d'appréhender la déconstruction des notions afin de questionner leur impact, leur image, leur histoire. Quelle lecture peut-on donner a posteriori de ce(s) mouvement(s)? S'agissait-il de 'mouvements' homogènes à part entière, s'inscrivant dans une chronologie intrinsèque, marqués par une certaine forme d'agentivité des acteurs participants? Ou bien peut-on identifier au contraire une variété d'expressions musicales, d'expressions plus largement artistiques plus ou moins contrôlées, intervenant plus ou moins en réaction à l'ordre social déterminé? Enfin, la désignation de ces deux mouvements en symétrie l'un par rapport à l'autre dans les noms met-elle davantage en exergue une transition purement linéaire et chronologique (on reviendra sur le 'post' du post-punk par exemple) plutôt qu'une rupture dans les styles et influences musicales ?
La journée d'étude/colloque s'articulera autour de trois axes principaux. Les thèmes suggérés ne sont pas exhaustifs.
I-Punk/post-punk et société
-médias, sphères d'influences dans la désignation des mouvements punk/post-punk
- l'engagement et la provocation : posture ou position politique?
-récupérations
-l'impact des mouvements dans la société (époque ou contemporaine)
- art-school punk vs street punk
II-Punk/post-punk et identités
-le punk/post-punk comme distanciation/distinction esthétique et politique?
-production, expressions de la marginalité : sexualité, identité genrée, identité ethnique/raciale, classe sociale
-micro-histoire des mouvements de fans (fragmentation des périodes, de l'entité 'public', etc)
-identité construite des fans vs identités véhiculées, construites des majors?
- mode, artifice et commerce de l'imagerie punk/post-punk
- L'influence aussi de l'économie de l'auto-prod dans l'influence de la construction des identités
- Le rapport au succès
III-De la resurgescence de l'esthétique punk/post-punk : continuités, discontinuités
-Punk, post-punk et esthétique : une autre facette (art contemporain) : (Throbbing Gristle, Test Dept)
-la nostalgie punk/post-punk et postérité (années 1990-2000)
-que nous dit le tiret du post-punk?
Il n'y a pas de bornes chronologiques ni géographiques.
Les propositions de communication devront parvenir avant le 15 septembre 2014 à punkpostpunk2014@gmail.com. Elles comprendront un résumé d’une page maximum et 3 à 5 références bibliographiques et un CV.
Les propositions doivent être originales et inédites.
Les communications orales dureront 20 minutes et seront suivies d’une discussion. Le texte des communications retenues sera à rendre pour le 31 mars 2015.
Télécharger le texte de l'appel [PDF - 103 Ko]
La fin des années 1970 et début 1980 consacrèrent ainsi l'âge d'or punk/post-punk, par la créativité fulgurante exprimée durant cette/ces période(s) par une grande variété d'artistes (Sex Pistols, Siouxsie and the Banshees, PIL, Gang of Four, Slits, The Pop Group, Père Ubu, Lydia Lunch, Einstürzende Neubauten, Dead Kennedys, Kas Product, Die Form, Magazine, Joy Division, John Foxx, Virgin Prunes, Bauhaus, UK Decay…) mais aussi par l'originalité des thèmes exposés pour leur grande majorité pour la première fois dans le paysage de l'industrie musicale. Si la question de l'émergence des mouvements punk/post-punk a souvent été abordée dans un cadre non-académique (on pourra citer l'ouvrage Rip It Up and Start Again : postpunk 1978-1984, de Simon Reynolds entre autre qui établit une chronologie sur sept ans), il est nécessaire de réfléchir à ces espaces d'expression comme autant de productions artistiques modelées par le climat social, politique du moment, en ayant recours aux diverses méthodologies des sciences sociales : ethnographies des publics, recherche historique menant à l'écriture d'une histoire sociale de ce(s) courant(s), étude qualitative ou quantitative sur l'économie de l'échange des biens produits (étude des maisons de disques par exemple), étude des relations entre médias et artistes, etc.
On peut certainement arguer que l'expression des mouvements punk/post-punk s'est réalisée avec grande porosité par rapport à la sphère sociale, politique, notamment au vu des publics (souvent jeunes) visés et de l'impact de cette expression sur la société. Cependant, il nous est nécessaire de complexifier cette vision et d'appréhender la déconstruction des notions afin de questionner leur impact, leur image, leur histoire. Quelle lecture peut-on donner a posteriori de ce(s) mouvement(s)? S'agissait-il de 'mouvements' homogènes à part entière, s'inscrivant dans une chronologie intrinsèque, marqués par une certaine forme d'agentivité des acteurs participants? Ou bien peut-on identifier au contraire une variété d'expressions musicales, d'expressions plus largement artistiques plus ou moins contrôlées, intervenant plus ou moins en réaction à l'ordre social déterminé? Enfin, la désignation de ces deux mouvements en symétrie l'un par rapport à l'autre dans les noms met-elle davantage en exergue une transition purement linéaire et chronologique (on reviendra sur le 'post' du post-punk par exemple) plutôt qu'une rupture dans les styles et influences musicales ?
La journée d'étude/colloque s'articulera autour de trois axes principaux. Les thèmes suggérés ne sont pas exhaustifs.
I-Punk/post-punk et société
-médias, sphères d'influences dans la désignation des mouvements punk/post-punk
- l'engagement et la provocation : posture ou position politique?
-récupérations
-l'impact des mouvements dans la société (époque ou contemporaine)
- art-school punk vs street punk
II-Punk/post-punk et identités
-le punk/post-punk comme distanciation/distinction esthétique et politique?
-production, expressions de la marginalité : sexualité, identité genrée, identité ethnique/raciale, classe sociale
-micro-histoire des mouvements de fans (fragmentation des périodes, de l'entité 'public', etc)
-identité construite des fans vs identités véhiculées, construites des majors?
- mode, artifice et commerce de l'imagerie punk/post-punk
- L'influence aussi de l'économie de l'auto-prod dans l'influence de la construction des identités
- Le rapport au succès
III-De la resurgescence de l'esthétique punk/post-punk : continuités, discontinuités
-Punk, post-punk et esthétique : une autre facette (art contemporain) : (Throbbing Gristle, Test Dept)
-la nostalgie punk/post-punk et postérité (années 1990-2000)
-que nous dit le tiret du post-punk?
Il n'y a pas de bornes chronologiques ni géographiques.
Les propositions de communication devront parvenir avant le 15 septembre 2014 à punkpostpunk2014@gmail.com. Elles comprendront un résumé d’une page maximum et 3 à 5 références bibliographiques et un CV.
Les propositions doivent être originales et inédites.
Les communications orales dureront 20 minutes et seront suivies d’une discussion. Le texte des communications retenues sera à rendre pour le 31 mars 2015.
Télécharger le texte de l'appel [PDF - 103 Ko]
Informations complémentaires
Colloque vendredi 26 et samedi 27 mars 2015.
Langues de travail : anglais et français.
Organisation : Paul Edwards, Elodie Grossi, Paul Schor.
Contact :
Comité scientifique
Arnaud Baubérot (UPEC)
Paul Edwards (Université Paris Diderot)
Elodie Grossi (Université Paris Diderot)
Paul Schor (Université Paris Diderot)
Florence Tamagne (Université Lille 3)
Travis A. Jackson (Université de Chicago)
Arnaud Baubérot (UPEC)
Paul Edwards (Université Paris Diderot)
Elodie Grossi (Université Paris Diderot)
Paul Schor (Université Paris Diderot)
Florence Tamagne (Université Lille 3)
Travis A. Jackson (Université de Chicago)