Ce premier Congrès de la Société pour l'histoire des médias (SPHM) se donne pour objectif de réunir
des chercheuses et chercheurs français et étrangers, juniors ou confirmés, historiens ou spécialistes
d'autres disciplines, autour d'un champ d'études commun : l'histoire des médias.
Ce premier Congrès de la Société pour l’histoire des médias (SPHM) se donne pour objectif de réunir des chercheuses et chercheurs français et étrangers, juniors ou confirmés, historiens ou spécialistes d’autres disciplines, autour d’un champ d’études commun : l’histoire des médias. Si ce premier rendez-vous vise d’abord à dresser un état des lieux des évolutions institutionnelles et historiographiques de l’histoire des médias depuis son émergence, ces deux journées ont aussi pour projet de sonder les territoires d’étude les plus récents, de questionner les relations, les circulations et les frontières entre l’histoire des médias et les autres champs de l’histoire, tout en envisageant les affinités existant entre les historienn-e-s et leurs homologues des autres disciplines (SIC, sociologie, philosophie…).
Les communications pourront s’intéresser à des enjeux d’ordre méthodologique et à la diversité des démarches mobilisées : approches par les usages, par le genre, par les publics, par les institutions, par les professions … Où en sont, notamment, les analyses internationales, comparatives et « cross-media », que les historiens appellent depuis longtemps de leurs voeux ? On s’interrogera également sur l’influence du paradigme des studies dans la reconfiguration des objets d’études et de la discipline : comment l’histoire des médias s’articule-t-elle avec les cultural, les gender, les postcolonial ou encore les memory studies ? Le champ de l’histoire des médias garde-t-il sa pertinence ou doit-il se fondre dans les media studies ?
En lien avec ce premier thème, les propositions questionnant la singularité du rapport que l’historien-ne des médias entretient avec ses sources seront particulièrement appréciées. Les archives de presse écrite, de radio et de télévision sont-elles des archives comme les autres ? Quelle histoire est-il possible d’écrire en privilégiant une approche par les médias ? En quoi les archives numériques (et notamment les archives nativement numériques, à l’instar des archives du Web) viennent-elles bousculer les certitudes de l’historien-ne en l’obligeant à renouveler ses outils, ses techniques, ses grilles d’analyse, soit au fond, certaines des bases même de son métier ?
Un troisième axe portera sur le spectre des objets d’étude. Depuis une quinzaine d’années, celui-ci s’est fortement élargi : sociabilité des journalistes, connaissance des publics, circulations médiatiques, etc. Chacun de ces objets d’étude particuliers contribue à sa manière à redéfinir les frontières de l’histoire des médias dans son rapport aux sources, aux autres dominantes de la recherche historique, voire aux autres disciplines. Quels sont les dynamiques et les effets de cette diversification des objets d’étude ? Quels gains d’intelligibilité dans la connaissance des mutations longues de la sphère médiatique cet élargissement a-t-il autorisé ? L’histoire des médias est-elle soumise, à force de dilatation, à des risques de fragmentation, de dilution voire de fracture ?
Enfin, des interventions interrogeant les finalités et l’utilité sociale du savoir produit par l’historien des médias seraient particulièrement précieuses. Quel est le rôle social et politique de l’histoire des médias ? Quels sont les enjeux et les défis de son enseignement et de sa diffusion auprès d’un vaste public ? Quelles sont les réflexions menées autour des processus de patrimonialisation, de conservation et de valorisation de ce champ d’études spécifique ? A partir de ces différents axes, les propositions permettant de rendre saillants les caractères nationaux et les tendances internationales de l’histoire des médias seront valorisées. De la même manière, des contributions aidant à faire surgir les apports de l’interdisciplinarité et des approches transversales (politiques, juridiques, économiques, de genre, de communication, etc.) sont attendues.
En définitive, il s’agira pendant ces deux journées de prendre le temps de dresser un panorama de la diversité des écritures contemporaines de l’histoire des médias, de revisiter une historiographie qui a pris une part conséquente dans l’affirmation de l’histoire culturelle, tout en cernant des absences, des difficultés ou des impensés constitutifs des défis futurs que l’historien-ne aura à surmonter.
Soumission des propositionsLes propositions (3000 signes maximum en fichiers word ou pdf) comporteront un titre, une problématique explicite et une courte bibliographie. L’auteur-e pourra joindre un aperçu de ses travaux et une courte biographie. Les propositions feront l’objet d’un processus d’expertise en double-aveugle.
Les propositions doivent être envoyées au plus tard le
25 novembre 2015 à l’adresse suivante :
congressphm2016@gmail.comInformations pratiquesUne session sera plus particulièrement dédiée aux travaux en cours de doctorant-e-s qui pourront présenter la construction de leur objet, leurs sources et méthodologies.
Il n’y a pas de frais d’inscription et le colloque prendra en charge les pauses café et déjeuners. Les frais d’hébergement et de déplacement sont à la charge des intervenant-e-s. Des financements pourront néanmoins être attribués à titre exceptionnel aux jeunes chercheuses et chercheurs non financés.
Langues du colloque
Les communications, d’une durée de 20 minutes, pourront être faites en français ou en anglais.
Calendrier25 novembre 2015 : réception des propositions
10 janvier 2016 : notification d’acceptation
26-27 mai : Congrès sur le Campus de l’UVSQ