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OMEC (Observatoire mondial de l'édition contemporaine)

Présentation

Depuis plusieurs années, le monde de l’édition connaît des transformations rapides à l’échelle planétaire. Alors que dans les années 60, on avait assisté à la prise de possession de ces entreprises culturelles par de grandes industries qui en attendaient des retombées à moyen terme, ce sont des conglomérats qui les ont pour la plupart remplacées à la fin des années 80. Devenues une partie ou un département de groupes géants spécialisés dans la communication, les anciennes maisons d’édition semblent y perdre leur finalité. Ainsi a-t-on vu, dans un passé récent, des maisons d’édition telles que Larousse, Plon ou Perrin, passer successivement du Groupe de la Cité détenu par Havas et la Cie Générale d’électricité à la Cie Générale des Eaux. Celle-ci s’étant transformée en Vivendi puis Vivendi Universal, la branche livre du groupe s’est appelée Havas Publications Edition puis Vivendi Universal Publishing avant d’être revendue, en 2004, sous le nom d’Editis, au fonds de Wendel d’investissement. Dans la mesure où ces phénomènes touchent aussi bien les Etats-Unis d’Amérique que l’Europe, le Japon que l’Amérique du Sud, l’Australie que l’Asie et, à un moindre degré, l’Afrique, il devient de plus en plus difficile d’étudier les mouvements qui affectent les groupes de communication qui dominent la planète. Or les trois secteurs principaux d’activité de ces conglomérats sont l’information, l’éducation et l’industrie des loisirs, ces deux derniers se résumant en un nouveau marché, celui de l’educainment (education-entertainment) jugé prioritaire au XXIe siècle.

Spécialisé depuis sa création en 1993 dans l’observation des évolutions que connaissent les sociétés contemporaines, le CHCSC a co-organisé en mai 2000 le premier colloque d’histoire mondiale du livre et de l’édition. Publiés en 2001 sous le titre Les Mutations du livre et de l’édition dans le monde du XVIIIe siècle à l’an 2000 (Presses de l’Université Laval, Québec/L’Harmattan, Paris, mai 2001), les actes de ce colloque constituent la première tentative, encore partielle, de penser les mutations planétaires des industries culturelles. Conscients des enjeux multiples de leur travail, les historiens réunis à Sherbrooke en mai 2000 ont décidé de prolonger leur action en organisant des rencontres périodiques, à Prato, en Italie, en juin 2001, où ont été étudiés les rapports entre le centre et la périphérie puis à Londres, en juillet 2004, où les rapports entre culture littéraire et culture populaire ont fait l’objet d’un large examen. Le 2e colloque d’histoire mondiale du livre et de l’édition, organisé à Sydney, du 10 au 12 juillet 2005, et coorganisé, comme les trois précédents, par le CHCSC, a été l’occasion de faire le point sur ces mouvements.

Parallèlement à l’organisation de ces rencontres, les liens tissés avec le GRELQ (Groupe de recherches sur la littérature québécoise)de l’université de Sherbrooke, l’équipe britannique des universités de Londres et de Reading, l’EFEO (Ecole Française d’Extrême Orient) à Pékin, l’équipe de l’Université Fédérale du Minas Gerais à Belo Horizonte, l’Institut Mora à Mexico, l’équipe de l’université du New South Wales à Sydney et quelques autres ont permis au CHCSC de mettre en place de nouvelles structures d’observation des mouvements de l’édition dans le monde contemporain. La rencontre de Sydney, en juillet 2005, a permis de passer à une autre étape de la recherche et d’adapter celle-ci à la vitesse des phénomènes observés. D’ores et déjà sont programmées des rencontres en 2007, 2008 et 2009 qui précèderont le 3° colloque d’histoire mondiale du livre et de l’édition qui se tiendra à Amsterdam en juillet 2010. D’autres liens ont été établis, avec l’Espace pour les sciences sociales en Europe (ESSE) et l’équipe du Centre de sociologie européenne du CNRS dirigée par Gisèle Sapiro. Cela a permis d’élargir l’assise de l’OMEC et de lui permettre de continuer son installation sur tous les continents. Des colloques et conférences, en Chine fin 2005, au Japon, en Argentine et au Chili en 2006 ont confirmé cette volonté. Une nouvelle étape devrait être franchie avec l’installation d’un site internet, abrité sur celui du réseau ESSE de Genève et autoriser ainsi l’affichage permanent d’informations en anglais, espagnol et français qui remplacera à terme les lettres actuellement diffusées aux membres de l’observatoire.

Contact

Jean-Yves Mollier (jean-yves.mollier@uvsq.fr)
Thomas Loué (thomas.loue@wanadoo.fr)

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