La partition graphique tchèque et slovaque : un phénomène de l'art intermédia : Journée de la recherche et de la création artistique

Le terme de partition graphique apparaît dans les années 1950 (en liaisons avec des partitions d’Earle Brown, John Cage, Morton Feldman et Christian Wolff) : à la différence de la partition musicale traditionnelle, utilisant des signes conventionnels ayant une signification précise dans le but de transmettre l’information de manière univoque à l’interprète en vue de l’événement sonore de l’énoncé musical, chaque partition graphique devient une œuvre totalement originale, composée de graphismes non conventionnels et polyvalents, tirant son origine d’un rapprochement entre communication visuelle et sonore, mais qui, en même temps, peut acquérir - grâce à son caractère visuel - une valeur esthétique propre (sans que ce soit une condition nécessaire), et donc être considérée comme une entité plastique autonome.
Dans le cadre de la Journée de recherche et de création, nous souhaitons présenter ce fait artistique d’art intermédia qu’est la partition graphique au travers de la création particulièrement riche et originale de deux pays - la République tchèque et la Slovaquie. Car en dépit de conditions politiques et idéologiques peu favorables au développement de nouvelles formes d’art au cours de la seconde moitié du vingtième siècle, ces deux pays - formant alors la Tchécoslovaquie - n’en furent pas moins le théâtre d’expériences inédites, où compositeurs et plasticiens se sont attachés à explorer  - souvent dans la clandestinité - non seulement les grands courants artistiques qui se développaient dans les pays occidentaux, mais également des domaines interdisciplinaires, comme celui de la partition graphique. La création d’artistes tels que Milan Adamčiak, Milan Grygar, Václav Vokolek, Ladislav Kupkovič, Milan Knížák, Rudolf Komorous ou Peter Graham illustre admirablement le fait qu’en dépit d’un environnement politique difficile, l’art tchèque et slovaque a su garder sa place dans le contexte plus vaste de la culture européenne et apporter à cette dernière sa contribution d’une incontestable originalité.


[style3;Programme de la journée]

10h
Ouverture de la Journée:
Mme C. Trotot, vice Présidente de la Recherche, UPEM

10h10
Partitions graphiques de M. Palla et de M.Grygar réalisées par O. Innocenti, accordéon et Eigenharp

10h25
Conférence inaugurale :
J.-Y. Bosseur, compositeur et musicologue

10h45
Atelier de réalisation de partitions graphiques de compositeurs slovaques dirigé par Daniel Matej, avec la participation de Cédric Ricard, saxophone ; Olivier Innocenti accordéon et Eigenharp ; les étudiants-musiciens de l’UPEM

12h15
P. Graham : Méditation réalisée par M. Laliberté (UPEM), traitement électroacoustique

12h30  
Pause déjeuner

13h40  
Communication de L. Stransky (UPEM):
La partition graphique tchèque et slovaque, un phénomène de l’art intermédia

14h
Partitions conceptuelles de V. Vokolek et de M. Knížák, réalisées par P.-A. Castanet (Université de Rouen ; CNSMDp)

14h15
Atelier de réalisation de partitions graphiques de Peter Graham, dirigé par J.Šťastný, avec la participation de C. Ricard, saxophone ; D. Tanguy Sedres, chant ; les étudiants-musiciens de l’UPEM.

15h45  
Pause café

16h
Communication de V. Anger (Université d’Evry):
Regard rétrospectif sur la partition « classique »

16h20
X. Hautbois : Empreinte n°3, partition générative interprétée par J. Šťastný

16h40
Table ronde modérée par P.-A. Castanet ; avec J.-M. Chouvel (Université de Paris Sorbonne), D. Matej (Université Komensky), G. Dupetit (UPEM).